Trois jeunes encourent des peines d’emprisonnement après avoir tenté de faire le change de faux billets de dollars auprès d’un cambiste à Sèmè-Kraké. Les individus suspects ont été interrogés par les juges de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme lors de la séance correctionnelle qui s’est tenue le mardi 12 décembre 2023 à Porto-Novo.
A la barre le 12 Décembre dernier, les trois jeunes hommes accusés de détention et d’usage de faux billets ont tous plaidé non-coupables. Selon l’accusation, tous s’étaient déplacés de Lokossa pour aller faire le change quand ils ont été arrêtés.
Lors de leur comparution devant les juges à la CRIET (Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme), les accusés ont expliqué l’origine des billets contrefaits découverts lors de l’échange de devises. Le principal accusé a déclaré à la Cour qu’il avait apporté l’argent du Ghana.
Selon lui, la somme était destinée à être utilisée pour la réalisation d’un projet. Elle lui aurait été donnée par un ami résidant au Ghana, suite à une promesse de longue date faite lors d’un voyage au Ghana.
Le principal accusé a discuté de l’implication de son bienfaiteur présumé avec ses deux co-accusés. Il leur a demandé de contribuer aux frais car le donateur aurait exigé leur participation avant de leur accorder un financement pour le projet. Le principal accusé a reçu une somme de 70 000 FCFA et 160 000 FCFA du premier ami, et 50 000 FCFA du second. Soit au total une somme de 280 000 FCFA.
Pour convaincre les deux amis, il leur aurait envoyé des photos des billets. Le défendeur a expliqué qu’une partie de cette somme avait également été utilisée pour le transport, tandis que le reste avait été utilisé pour les démarches administratives avec le donateur. Une fois au Bénin, avec les fonds du projet partagés, les accusés se sont rendus à Sèmè-Kraké pour effectuer l’échange.
Les deux amis ont informé la Cour qu’ils étaient victimes du principal accusé. Malheureusement pour eux, les trois se sont retrouvés en prison civile d’Akpro-Missérété.
Les réquisitions du ministère public
Le représentant du procureur spécial a expliqué qu’il ne faisait pas de différence dans ses réquisitions parce qu’il pensait que les deux victimes supposées n’étaient pas vraiment des victimes à ses yeux. Sur les trois suspects, un seul a demandé un avocat pour sa défense. L’avocat a demandé à la CRIET de séparer les accusations contre les suspects car son client a été trompé dans cette affaire.
A la suite de la plaidoiries de l’avocat de l’un des victimes présumé de l’affaire, la cour a renvoyé son délibéré au 20 février 2024. Les trois prévenus étant déjà en détention, ils retournent donc en prison en attendant la décision de la cour.