Dans la matinée du mardi 22 novembre 2022, une équipe de la police républicaine a démantelé un réseau de fabrication de « faux gas-oil ». L’opération a été menée à Comè, précisément dans le village Kpétou.
Plusieurs personnes ont été arrêtées mardi sur le site d’une usine de fabrication de « faux gas-oil ». Il s’agit notamment de deux (02) ouvriers et du sieur Christel K., promoteur de ladite usine, comptable de formation et domicilié à Comè.
Sur le site de l’usine, installé sur un domaine de deux carrés à Kpétou, la police a découvert « machines installées et des bidons remplis des huiles usées de vidange ». Selon les informations rapportées, les huiles usées de vidange constituent la matière première qui fait tourner les machines de l’usine pour aboutir au fameux gas-oil.
En effet, le patron des lieux, « sillonne les ateliers des mécaniciens autos et motos pour récupérer ces huiles. Une fois sur le site, il met les huiles dans le circuit de transformation en les soumettant au départ à une forte température », a rapporté une source sécuritaire.
Un bidon de 25L vendu à 12 000 francs CFA
Selon les informations fournies par le promoteur de l’usine, le produit fini est stocké dans des bidons de 25L, dont l’unité est vendue à 12 000 frans CFA.
Le faux gas-oil est très souvent livré aux conducteurs des camions et les meuniers, selon la déclaration des individus arrêtés.
Dans la suite des investigations, la police a mis la main sur deux acheteurs de ce gas-oil, à Oumako et Godomey. Le premier a été pris avec 10 bidons de 25L et le second avec 04 bidons de 25L. Sur son indication, un acheteur de ce faux gas-oil a été arrêté à OUMAKO avec 10 bidons de 25L. Les intéressés sont gardés à vue pour la suite de l’enquête.
Pas d’infraction selon Bertin Koovi
Pour Bertin Koovi, défenseur de l’économie fondamentale, les personnes arrêtées dans ce dossier ne méritent pas d’être gardées. Il ne voit pas une violation de la loi. « Il n’y a pas d’infraction. Il faut libérer les pauvres », a-t-il dit.
« Celui qui achète, sait bien que ce n’est pas la station. Et puis, le gas-oil à la station, qui vous dit que ce n’est pas de l’huile de vidange recyclé ? Il faut apprendre à ne pas tuer l’initiative privé u Bénin. C’est de la chimie. C’est le craquage d’huile recyclée, c’est même recherché pour les moteurs qui utilisent d’électricité », a affirmé Bertin Koovi. Par ailleurs, il estime qu’il faut veiller à la sécurité du site.