Poursuivi pour abus de confiance et vol d’énergie électrique, un agent de la société béninoise d’énergie électrique (SBEE) risque plusieurs années de peine de prison.
La cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a examiné en début de semaine un dossier de vol d’énergie électrique impliquant un agent de la société distributrice d’électricité et plusieurs autres personnes. L’interpellation des mis en cause fait suite à une plainte de la SBEE contre son agent qui aurait trafiqué les plombs de leur compteur électrique pour payer des factures moindre que leur consommation.
Habitué des faits, le mis en cause aurait pris un compteur prépayé qu’il a installé à Ouidah dans la maison d’une dame dont il est en relation de couple. Pour justifier l’acquisition du compteur en son nom, l’agent de la SBEE a fait savoir que la propriétaire des lieux n’a pas de pièces d’identité. Après l’installation du compteur, il a trafiqué les plombs.
Interpellée après la constatation des faits, la propriétaire des lieux a reconnu que depuis l’installation du compteur, elle n’a jamais payé de frais d’électricité. A la question de savoir pourquoi, elle répond simplement que cette responsabilité incombait à l’agent de la SBEE de par son statut de mari.
L’agent qui aurait déjà fait la prison en 2017 pour des faits similaires a également truqué les plombs d’un compteur à Pahou où il vend l’énergie électrique à pris bas à un domicile. Interpellé au même titre que les bénéficiaires de son service, il risque 5 ans de prison ferme.
Dans sa réquisition, le ministère public a requis 5 ans de prison dont 3 ans ferme et le payement d’un million d’amende pour abus de fonction et vol d’énergie électrique. Il est également demandé au juge de le condamné au payement de 14 millions à la société pour les préjudices subis.
Contre l’épouse de Ouidah et l’ami de Pahou, le ministère public a requis les mêmes peines soit le payement de 14 Millions de fcfa à la SBEE en guise de réparation des préjudices subis. Dans leurs plaidoiries, les avocats ont plaidé la clémence de la cour. Le délibéré fut renvoyé au 6 juin prochain.