Les réformes au niveau de l’enseignement supérieur étaient ce samedi 10 Juillet 2021 au cÅ“ur d’un séminaire à Cotonou. L’objectif de ce conclave est de présenter aux acteurs du monde universitaire, les grandes lignes des projections du gouvernement.
Pour repenser le sous-secteur de l’enseignement supérieur, le gouvernement a mis sur pied un comité chargé de poser le diagnostic.
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Le conclave de ce samedi vise donc à procéder à la vulgarisation du contenu du rapport produit par le comité chargé de faire des projections pour faire du sous-secteur de l’enseignement supérieur, un des levier du développement du pays.
Présent à l’ouverture du séminaire, le président Patrice Talon a exhorté les participants à l’audace.
» Au terme de ces échanges, il devra être établi que quelque chose s’est passé ; que vous avez eu de l’audace. Vous devez trouver en vous-mêmes que ce qui est proposé n’est pas suffisant pour le contrôle, pour l’évaluation de ce que fait chacun« , a fait savoir le président de la République.
Déterminé à faire de ce sous-secteur un levier du développement, le président Patrice Talon rappelle que les réformes sont dictées par le souci de ne « laisser aux générations à venir ce dont nous avons hérité, mais laisser aux générations à venir de meilleures conditions de formation ».
« La volonté, l’engagement de construire notre pays doivent être partagés par tous », recommande-t-il.
Abdoulaye Bio Tchané expose la finalité des réformes
A la suite du président de la République, le ministre d’Etat, chargé du Plan, Abdoulaye Bio Tchané, a posé le diagnostic des tares que trainent ce sous-secteur.
Selon le ministre d’Etat, le Bénin s’est résolument engagé dans un vaste programme de développement soutenu par des réformes structurantes dans les secteurs importants de la vie de notre pays.
« Et donc, l’investissement dans le capital humain constitue la condition nécessaire suffisante pour garantir la pérennité d’une nation. Le meilleur investissement à réaliser aujourd’hui est dans la formation de nos jeunes. Le gouvernement en est conscient... », a-t-il indiqué.
Le ministre Abdoulaye Bio Tchané a ensuite exposé un diagnostic désolant de l’état actuel de ce sous-secteur.
Eléonore Ladékan Yayi pose un diagnostic désolant
Pour la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Madame Eléonore Ladikan Yayi, une analyse de la gouvernance dans nos universités nationales a révélé de nombreuses faiblesses qui plombent la recherche et l’innovation.
A titre illustratif, a-t-elle indiqué, la politique conçue pour le secteur en 2006 n’a pas été mise en Å“uvre pour cause de dysfonctionnements de la coordination, de l’absence d’un plan stratégique, d’une loi de financement et d’un Code d’éthique.
Le diagnostic présenté par l’autorité ministérielle fait état de ce que la qualité des offres de formation est très faible.
Cela est dû, à l’en croire, à l’absence d’une évaluation des enseignants et d’un organe opérationnel de contrôle et d’éthique dans l’enseignement supérieur.
Elle peint ensuite un tableau caractérisé par des cas d’enseignement totalement obsolètes, de support de cours non actualisés, de harcèlement sexuel, de fraude aux examens, d’absence injustifiés d’enseignants au cours.
Les réformes doivent prendre en charge toutes ces failles afin de relancer le sous-secteur de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.