A la faveur d’un point de presse tenu le 27 mars dernier à l’hôtel La Casa Cielo de Fidjrossè à Cotonou sous le thème: « situation des détenus et exilés politiques: responsabilités et conséquences des compromissions« , l’ancien ministre Candide Azannaï n’a pas fait de cadeau aux anciens présidents Nicéphore Soglo et Yayi Boni qu’il accuse de compromissions préjudiciables aux exilés et prisonniers politiques.
L’ancien ministre Candide Azannaï était le 27 mars dernier devant les professionnels des médias. L’objet de cette sortie, l’actualité sur la situation des exilés et prisonniers politiques avec la proposition de loi des démocrates. Dans son analyse de la situation, le président du parti Restaurer l’espoir n’a pas été assez tendre avec ses anciens camarades de la résistance notamment les anciens présidents Boni Yayi et Nicéphore Soglo.
Il déplore les différentes démarches menées par l’opposition pour la libération des prisonniers politiques et le retour des exilés. Selon lui, toutes ces démarches sont inopérantes. Il donne l’exemple des démocrates qui attaquent le pouvoir et dans le même temps initient une loi d’amnistie et recherchent le soutient des mêmes personnes qu’ils attaquent.
« Comment quelqu’un veut vous aider et vous attaquez la personne. Vous comprenez déjà qu’ils sont dans une autre dimension. Ils ne sont pas dans la dimension de l’intérêt général, ils font du théâtre« , indique-t-il.
Pour Candide Azannaï, l’atmosphère politique actuelle est celle d’une ignoble désillusion ayant tout l’air d’un gâchis politique caractéristique des oppositions de pacotille vendeuses de rêves, de chimères et d’illusions. « Redoutant les conséquences dévastatrices de cette grosse désillusion de leurs fourvoiements, certains expriment leur regret de s’être allés à des compromis (Nicéphore SOGLO), d’autres voulant cacher leurs calculs hypocrites exclament leur impuissance (le Parti Les Démocrates) post – électorale comme alibis« , dénonce le résistant.
Nous devons interroger la responsabilité de Boni Yayi et de Nicéphore Soglo
Pour l’ancien ami et collaborateur de Patrice Talon, les anciens présidents Nicéphore Soglo et Boni Yayi ont leur part de responsabilité dans la situation actuelle des exilés et prisonniers politiques. Pour lui, toutes les initiatives et démarches initiées par ces acteurs politiques n’ont qu’une seule retombée: la substitution du parti FCBE par Les Démocrates pour permettre au pouvoir de se légitimer. « A quoi ont abouti toutes les mises en scène entre Talon, Yayi et Soglo ? Aux torts à la Démocratie et à l’Etat de droit, on a abouti à l’autorisation du parti Les Démocrates pour se substituer au parti Fcbe dans le rôle de faire valoir et de tentative de légitimation factice de la dictature du pouvoir dit de la rupture« , déduit-il.
Dans une lettre publique, rappelle Candide Azannaï, le Président Nicéphore SOGLO un semestre à peine après ses enjouements publics avec Patrice TALON, écrit qu’il aurait fallu un débat public et contradictoire préalable en ce qui concerne Sébastien ADJAVON si celui – ci devrait subir un bannissement avec le sort réservé à ses biens. « Ce faisant, le Président SOGLO nous pousse à lui demander contre quelle garantie il avait gaiement troqué les accolades, les embrassades, l’étalage de larges sourires et mêmes des éloges à l’endroit de Patrice TALON ?« , se demande le résistant.
En conclusion sur le sort des exilés et prisonniers politiques, l’ancien ministre Candide Azannaï estime qu’il faut interroger la responsabilité de Boni Yayi et de Nicéphore Soglo qui dans leur errance ont compliqué le sort de ces citoyens.
En toute honnêteté, je voudrais demander à M. AZANNAà à quoi il joue! Nous n’en sommes plus là. Poser des questions à Yayi et à Soglo pour recueillir quelle réponse? Ces deux chefs d’Etat béninois ont eu le mérite d’avoir engagé le dialogue avec le Président Talon à propos des exilés et prisonniers. Que cela n’ait pas abouti, on n’a pas le droit de leur jeter la pierre. Le dialogue continue. Et ce n’est que cela qui consolidera la paix dans notre cher pays le Bénin. Laissons tout esprit de dilatoire au vestiaire.
Faut prendre cette situation au sérieux car c’est pas évident