Dans le cadre de son projet de renforcement des capacités de gestion des frontières pour répondre aux crises de santé publique, y compris la Covid-19, l’Organisation internationale pour les migrations, (OIM) a procédé à la sensibilisation des populations béninoises résidant dans la zone frontalière de Hilla-Condji. La formation s’est déroulée ce vendredi 14 avril 2023 au centre de santé de Hilla-Condji, zone frontalière Bénin-Togo.
Dans sa volonté d’appuyer le gouvernement du Bénin dans tout ce qui concerne le domaine sanitaire, mais aussi la gestion et la sécurité au niveau des frontières, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) poursuit sa mission de renforcement des capacités dans les zones frontalières du Bénin.
« Ce projet qui a démarré depuis l’année dernière est un projet régional mis en Å“uvre par l’Organisation internationale pour les migrations, (OIM) et financé par le gouvernement du Japon à travers l’Agence japonaise de coopération internationale, (JICA) », a rappelé Mame Diarra Kane, chargée de projet à l’OIM Bénin.
« Au-delà de la sensibilisation, il y a des équipements de santé publique qui ont été acquis et qui vont être remis aux autorités pour renforcer leurs capacités. Dans les jours à venir, une remise officielle sera faite et une partie de ces équipements va aller au poste de contrôle juxtaposé (PCJ)« , a déclaré Mame Diarra Kane, chargée de projet à l’OIM Bénin.
Selon elle, un conteneur sera également installé pour renforcer la sécurité des agents. « Il y a une ambulance qui a été acquise et qui va être remise au centre de santé de Grand Popo. Il y a une camera thermique et des ordinateurs. Donc, tous ces équipements seront remis aux autorités concernées« , a-t-elle ajouté.
Sécurité sanitaire à la frontière de Hilla-Condji
En effet, cette séance de sensibilisation sur les crises de santé publiques marque la clôture de la sensibilisation contre les maladies transmissibles, y compris la Covid-19 lancée par l’OIM. C’est pourquoi, Mame Diarra Kane invite les personnes concernées à se donner la main pour appuyer le ministère de la Santé qui est véritablement engagé pour la santé de la population.
Pour le maire de Grand-Popo, Jocelyn Ayicoué Ahyi, Hilla-Condji n’a pas été choisi au hasard. « Hilla-Condj fait corps avec un pays voisin, d’où l’existence d’une frontière. Nous sommes obligés de respecter les mesures qu’il faut pour nous protéger », a-t-il expliqué avant d’inviter les populations présentes à suivre avec attention la formation sur les mesures et les outils de protection. « Le gouvernement fait tout pour bénéficier de la confiance des partenaires. C’est pourquoi, je vous prie de prêter attention et de prendre la formation au sérieux », a rappelé le maire de la commune de Grand-Popo.
Dans sa prise de parole, le chef quartier de Hilla-Condji, Laurent Atakpa a salué l’initiative et a rappelé les mesures prises par le centre de santé de la localité pour protéger les populations à travers la sensibilisation porte-à-porte des populations dans la période où le coronavirus sévissait. Il a également invité les participants à passer l’information de bouche à oreille à leur entourage.
Sensibilisation sur les maladies épidémiques
C’est Dr Sina Zabdi, représentant du coordonnateur du centre de santé de Hilla-Condji qui a planté le décor pour le démarrage de la formation. Il a insisté que la vaccination et le respect des gestes barrières qui constituent des piliers sur lesquelles il faut s’appuyer pour empêcher le coronavirus de progresser.
« Le choix de Hilla-Condji n’est pas anodin. Premièrement, Hilla-Condji est une frontière et il y a beaucoup de migration à travers la frontière, les gens vont à travers cette frontière pour aller de notre pays au pays voisin. C’est un facteur qui peut favoriser très rapidement la propagation des maladies à potentiel épidémique. Si nous avons un engagement communautaire, nous avons plus de chance de stopper ce fléau », a-t-il confié au public venu nombreux.
A en croire Dr Sina Zabdi, représentant du coordonnateur du centre de santé de Hilla-Condji, le département du Mono fait partie des départements qui ont une couverture vaccinale plus ou moins faible au Bénin. Mais rassure-t-il : « quand on vient au niveau du département du Mono, il faut préciser que Grand-Popo fait partie des communes ayant un taux de vaccination le plus élevé ».
La séance de sensibilisation s’est soldée par un sketch sur la Covid-19 et les dispositions à prendre pour se protéger et protéger son entourage en respectant les gestes barrières et en procédant à la vaccination anti-Covid-19. Outres les parents, les élèves du CEG Hilla-Condji ont également suivi avec attention la formation. Plusieurs d’entre eux ont gagné des lots à travers un jeu concours.
Des mesures de protection
Les points clés à retenir concernant les maladies épidémiques, les types de maladie à potentiel épidémiques, le mécanisme de transmission de la maladie à Coronavirus et les mesures de prévention de la Covid-19 aux postes frontaliers sont les grandes lignes du projet de renforcement des capacités de gestion des frontières pour répondre aux crises de santé publiques.
Il ressort de cette séance de sensibilisation que pour être à l’abri des maladies à potentiels épidémiques dont la paralysie Flasque Aigue (PFA), les fièvres hémorragiques, le choléra, la méningite, la variole du singe et surtout la Covid-19, il est primordial de se laver régulièrement les mains à l’eau et au savon ou à défaut utiliser du gel hydroalcoolique et porter obligatoirement le masque pour se protéger et protéger les autres lorsqu’on présente les signes de Covid-19.
La mesure primordiale est de se faire vacciner pour se protéger non seulement pour éviter de mettre la vie des autres en danger, mais surtout pour prendre la dose requise du vaccin choisi pour avoir une bonne immunité.