Le mercredi 29 juillet 2020, l’Agence Nationale des services et systèmes informatiques (ANSSI) annonçait la mise en place de la plateforme e-Service pour la demande et la délivrance du casier judiciaire, une des pièces importantes souvent exigée pour la constitution de divers dossiers. Un an après ce lancement, c’est plus de 100 000 casiers judiciaires qui ont déjà été délivrés via la plateforme « service-public.bj ».
C’est une avancée importante du programme de dématérialisation de l’administration dans le secteur de la justice. Devenue une réalité sous le régime de la rupture, la dématérialisation de l’administration béninoise a pris corps par la digitalisation des services de passeport et de casier judiciaire, officiellement lancée mercredi 29 juillet 2020.
Depuis son lancement, ce service a été d’un grand soulagement pour les populations béninoises, à l’intérieur comme à l’extérieur du territoire. « A ce jour [ mardi 07 septembre 2021, ndlr], plus de 100 000 casiers judiciaires ont été délivrés via la plateforme dont 80% en moins de 72 heures. Les récentes améliorations ont permis de porter ce taux à 90% » peut-on lire sur le site du Ministère du Numérique et de la Digitalisation.
Cette pièce dont la validité est de 3 mois peut ainsi être obtenue par tout citoyen béninois, tout étranger résidant ou ayant résidé au Bénin, en moins de 72 heures, via cette plateforme. Le coût du service est de 1.900 FCFA, soit environ 3€. Si plus de 100.000 casiers judiciaires ont ainsi été délivrés, c’est près de 200 millions FCFA qui sont directement rentrés dans les caisses de l’Etat.
Si la dématérialisation de ce service aura été d’un grand soulagement pour les populations béninoises, il n’en demeure pas moins qu’elle sera un « manque à gagner » pour de nombreux fonctionnaires des tribunaux. Plusieurs de ces fonctionnaires, pour arrondir leurs fins de mois, exigeaient des commissions aux demandeurs de ladite pièce. Ainsi, il était possible d’obtenir son casier judiciaire, dans un bref délai, pourvu que le demandeur soit près à « payer le prix ».