Nommé le 12 Mars 2021 à la tête de la prison la plus sécurisée au Bénin, le Capitaine Serge Barbara Oké n’a duré qu’un mois à ce poste. Son prédécesseur a connu le même sort sans qu’aucune voix autorisée n’éclaire l’opinion sur cette série de limogeages. A la faveur d’une récente interview qu’il a accordée dans la semaine aux médias, le secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, a levé un coin de voile sur les causes de ces limogeages.
Evoquant les conditions de détention de l’ancienne ministre de la justice et candidate recalée de « Les Démocrates » à la dernière présidentielle, le porte-parole du gouvernement a laissé entrevoir pourquoi certains régisseurs de cette prison ont été sanctionnés.
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Justifiant, en effet, le retrait des appareils électroménagers de la cellule de Reckya Madougou en détention à la prison civile de Missérété, Wilfried Léandre Houngbédji a fait savoir que l’introduction de ces appareils ne respectait pas les normes.
« Si les choses se font suivant les normes, ça ne pose pas de problème« , a-t-il précisé comme pour dire qu’il ne faut pas chercher les problèmes là où il n’y en pas.
Pour le secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement, il est normal qu’il y ait débat si les choses ou les actes contreviennent aux normes établies.
Dans sa justification, le porte-parole du gouvernement a fait une liaison entre les sanctions infligées à certains responsables de cette prison et le non-respect des normes établies.
« Pour ce que j’ai compris en cherchant à voir de plus près, il semblerait que cela (l’introduction des appareils électroménagers) ait été fait de façon, pas tout à fait officielle, et ça a dû même amener des sanctions par le passé« , a-t-il indiqué.
Ainsi, en introduisant des appareils électroménagers dans sa cellule, en violation des normes, l’ancienne conseillère à la microfinance du président togolais a fait perdre à des régisseurs, leur poste à la prison civile de Missérété.
C’est ainsi sans doute l’une des raisons qui justifie le limogeage en série de régisseurs nommés à la tête de cette maison carcérale.
Ces régisseurs ont été sanctionnés pour leur légèreté, pour n’avoir pas été capables de faire respecter les normes, selon les justifications du porte-parole du gouvernement.
Des justification qui se rapprochent de celles de son ex-patron, Alain Orounla, alors qu’il était ministre et porte-parole du gouvernement sortant.