Par note d’invitation en date du 06 Mai 2022, le ministre de la décentralisation et de la gouvernance locale, Raphaël Akotègnon annonce la reprise ce mardi 10 Mai, du tirage au sort pour la sélection de divers responsables en remplacement de ceux qui ont encore fait défection dans les mairies.
Plusieurs mairies ont encore enregistré des défections dans le rang des responsables récemment sélectionnés à la suite d’un tirage au sort. Pour procéder au remplacement de ces cadres qui ont jeté l’éponge, le ministre Raphaël Akotègnon a convié à un nouveau tirage au sort en vue de la sélection de nouveaux responsables en remplacement de ceux qui ont fait défection dans leur commune.
Le tirage au sort de ce mardi permettra de sélectionner des Responsables des Affaires Administratives et Financières (RAAF) des communes de Bantè, Bembèrèkè, Tchaourou, Djidja, Cobly, Ségbana.
En dehors de ces responsables, le tirage au sort de ce jour permettra également de choisir la Personne Responsable des Marchés Publics (PRMP) des commune d’Abomey-Calavi et de Natitingou de même que le Responsable du Développement Local et de la Planification (RDLP) des communes de Kétou, Pobè, Boukoumbé, et Banikoara.
Le tirage au sort se fera comme les autres fois au palais de congrès de Cotonou ce mardi 10 mai à 15 heures très précises. Il se fera en présence des maires des Communes concernées. Une fois de plus, c’est l’expertise de la loterie nationale qui est sollicitée pour conduire l’opération. Faut-il le rappeler, ce mode de désignation est une innovation issue de la loi N°2021-14 portant code de l’administration territorial.
Quid de la loi N°2021-14 portant code de l’administration territorial
Les députés ont voté à l’unanimité ce jeudi 21 Octobre 2021, la loi N°2021-14 portant code de l’administration territoriale en République du Bénin. La loi adoptée compte 566 articles regroupés en 9 titres. Ces différents articles présentent l’organisation de l’administration territoriale, le fonctionnement des départements. L’organisation, la compétence et le fonctionnement des collectivités territoriales…
La loi organise également le mode de gestion du patrimoine des Communes, la tutelle administrative des Communes, le régime financier des Communes, la coopération intercommunale et diverses autres dispositions. L’objectif principal visé par le gouvernement à travers cette loi est de séparer les fonctions administratives et techniques des fonctions politiques. Il est donc désormais créé un secrétariat exécutif de commune avec perte pour le maire de la fonction d’ordonnateur de budget.
Selon l’Article 128 de ladite loi, la fonction de secrétaire exécutif est la plus haute fonction administrative et technique des mairies. Le secrétaire exécutif est le responsable de l’administration de la commune. Il est le principal animateur des services administratifs et techniques communaux dont il veille au bon fonctionnement.
Au sens du présent article, l’administration de la commune s’entend de la gestion des ressources humaines, financières et matérielles affectées à l’exécution des activités relevant des projets et programmes de la commune ainsi que celles de gestion courante. Ces activités incluent la communication au nom de la commune.
Le secrétaire exécutif au titre de l’Article 129 est institutionnellement placé sous le maire, sans aucun préjudice à ses attributions propres. Au titre de l’article 130, il devrait :
– être un cadre de la catégorie A échelle 1 ayant au moins six (06) années d’ancienneté dans la fonction publique possédant les compétences et aptitudes requises dans les domaines de l’administration générale et territoriale, de la gestion des entreprises, du management des services publics, de la planification du développement local, de la gestion des projets et développement local, en droit, administration des finances et du trésor ou des impôts, en management des ressources humaines ; ou
– être titulaire d’un diplôme de niveau BAC + cinq (05) années d’études universitaires en administration générale et territoriale, en gestion des entreprises, en management des services publics, en planification du développement local, en gestion des projets et développement local, en droit, administration des finances et du trésor ou des impôts, en management des ressources humaines ou option équivalente et ayant 10 ans d’expérience professionnelle.
Le secrétaire exécutif doit, en outre, justifier d’une bonne connaissance de la mise en Å“uvre du processus de la décentralisation et de la déconcentration. Il est nommé parmi les cadres sélectionnés et inscrits au Fichier national des principales fonctions administratives des mairies. Toute personne tirée au sort du Fichier national des principales fonctions administratives des mairies pour être nommée dans la fonction de secrétaire exécutif peut décliner la proposition.