Depuis le lundi 24 février 2025, les conducteurs de taxis interurbains au Bénin observent une grève de 48 heures pour dénoncer les difficultés croissantes qu’ils rencontrent sur les routes.
Ce mouvement de protestation, largement suivi dans plusieurs régions, notamment dans les départements du Mono et du Couffo, illustre le malaise profond qui agite le secteur du transport routier. Les chauffeurs pointent du doigt plusieurs mesures et pratiques qu’ils jugent excessives. Après avoir accepté de se conformer aux réglementations sur la surcharge et la ceinture de sécurité, ils dénoncent aujourd’hui des contrôles incessants et des sanctions qu’ils estiment abusives.
« Nous avons mis à jour nos papiers, mais à chaque contrôle, nous sommes en insécurité. Les policiers trouvent toujours une infraction pour nous arrêter », plainte d’un conducteur à la gare routière de Zoungbonou rapportée par Les4Vérités.
L’une des principales causes de cette grève est l’interdiction de transporter des bagages sur le porte-bagages des véhicules. Une mesure qui, selon les chauffeurs, complique davantage leur travail et impacte leurs revenus. « Si après cette grève rien ne change, nous allons poursuivre le mouvement », avertit un conducteur selon le média.
Un impact significatif sur les usagers et l’économie
Cette grève a entraîné une perturbation majeure des déplacements. Sur plusieurs axes routiers, les passagers peinent à trouver un moyen de transport, certains étant contraints de payer des tarifs exorbitants pour les rares taxis en circulation.
Les conséquences de cette situation ne se limitent pas aux voyageurs. De nombreuses activités économiques tournent au ralenti, et des entreprises voient leur fonctionnement perturbé par l’absence de travailleurs ne pouvant se déplacer.
Face à la situation, les taximen et les usagers appellent à une réaction du gouvernement, notamment du président Patrice Talon. Ils demandent un dialogue avec les autorités compétentes pour alléger les contraintes imposées aux conducteurs et assurer un meilleur équilibre entre réglementation et exercice du métier.
Si aucun compromis n’est trouvé à l’issue de ces 48 heures de grève, les chauffeurs menacent de prolonger leur mouvement, risquant ainsi d’amplifier les perturbations dans le pays.