Après la désignation mercredi 14 Juin des représentants de l’Assemblée nationale dans les institutions régionales, le groupe parlementaire Les Démocrates a fait une déclaration à la tribune mais a été vite recadré par le président de l’institution le député Louis Vlavonou.
Dans une déclaration lue par le député Woroucoubou Habibou, le groupe parlementaire Les Démocrates a exprimé des inquiétudes sur l’organisation des élections générales en 2026. Dans la déclaration lue par l’honorable Woroucoubou Habibou, l’opposition parlementaire est revenue sur le processus ayant conduit à la désignation des 4 représentants de l’Assemblée nationale au sein de la Cour constitutionnelle.
Analysant les personnalités clés qui composent les institutions impliquées dans ces élections à savoir la Cour constitutionnelle (chargée de proclamer les résultats et de vider les contentieux électoraux), la commission électorale nationale autonome (CENA), organe en charge de l’organisation des élections, et l’agence nationale d’identification des personnes chargé de la confection de la liste électorale, Eric Houndété et ses pairs dénoncent leur exclusion de ces institutions et expriment leurs inquiétudes sur la crédibilité et la transparence des élections générales de 2026.
«Â Toutes ces cavaleries politiques conduisent à un cadre institutionnel qui, si rien n’est fait, mènera inexorablement notre pays le Bénin à des élections générales de 2026 non transparentes et sans crédibilité«Â , a martelé la minorité parlementaire dans sa déclaration.
Réaction de Louis Vlavonou
Le président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou n’a pas fait silence sur la déclaration de ses collègue de l’opposition. Dans une réaction spontanée, la deuxième personnalité de l’Etat a recadré les députés du parti Les Démocrates et leur a rappelé le principe de la dictature des textes en système démocratique.
« Nous n’avons jamais utilisé la ruse ici pour travailler. La démocratie, c’est d’abord l’expression de la majorité du peuple à travers ses représentants. L’Assemblée nationale vote des lois en utilisant la majorité de l’expression de la démocratie plurielle« , a indiqué Louis Vlavonou.
Il admet que la minorité à ses droits qui sont respectés tout comme la majorité à ses droits qui sont également respectés. Pour lui, ce n’est que la démocratie qui s’en porte mieux au sein du parlement béninois par le respect du droit de la majorité.
« Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. Parce que en voulant imposer sa volonté et que l’ensemble récuse, cela ne veut pas dire qu’il y a dictature et consensus ne veut pas dire unanimité« , a martelé le numéro 1 de l’Assemblée nationale.