Après Cotonou et Porto Novo, une interdiction de sortie plane comme une épée de Damoclès sur les « égungun » de Ouidah.
Depuis un certain temps, le culte des revenants à Ouidah fait objet de multiples plaintes de la part des populations victimes de violences injustifiées. Pour faire cesser ces désordres et agressions, les autorités communales de la cité des Kpassè ont ténu dans l’après-midi du jeudi 6 Octobre 2022, une séance de concertations avec les dignitaires de ce culte.
Beaucoup d’entre eux venus de différents arrondissements ont répondu à l’appel des autorités de la ville pour cette séance de travail dont l’objectif est de mettre définitivement fin aux actes de violences dont se livrent ces égungun à chacun de leur sortie.
En effet, selon des plaintes déposées aussi bien dans les commissariats qu’au secrétariat de la mairie, ces égungun munis de chicottes soumettent les populations à des bastonnades. L’autorité de la ville a donc placé les responsables du culte des revenants face à leur responsabilité afin de mettre sur pied un comité de surveillance pour superviser les agissements de ces égungun. Si ces mesures issues de la concertation échouaient, les égungun se verront interdire toute sortie et toutes manifestations.
Faut-il le rappeler, dans la ville, capitale économique du pays, les égungun sont déjà interdits de manifestations jusqu’à nouvel ordre pour des actes similaires. Les dignitaires de ce culte dont intérêt à prendre la mesure de la situation en cadrant les débordements de leurs fétiches.