Plusieurs semaines après sa libération de prison, l’activiste béninois Florent Mahougnon Mekponou a donné de la voix pour se plaindre des conditions de son arrestation et de la saisie de ses téléphones.
Même libre de ses mouvements après un séjour à la prison civile de Cotonou, Florent Mahougnon reste aussi virulent que d’habitude sur les réseaux sociaux. Il avait été arrêté pour ses multiples dénonciations sur le e-commerce après avoir accusé des jeunes dont Junior Natabou de faux et usage de faux sur les réseaux sociaux.
Dans une récente publication sur sa page Facebook, l’activiste se plaignait des maux de tête atroces qu’il lie à ses conditions de détention et de la confiscation de ses téléphones portables qu’il n’aurait toujours pas récupérés.
Coups et blessures volontaires ?
« Actuellement je suis capable de citer plus de 10 personnes qui ont vécu la même séquestration dans ce commissariat, malheureusement ils sont tous condamnés et aujourd’hui ils sont sans voix. Plus la pression augmente, plus j’augmenterai le nombre de prisonniers victimes de ce châtiment corporel. C’est vraiment le président de la république Patrice Talon qui a demandé tout ça ? », a-t-il écrit. Selon lui, même si c’était une recommandation, l’obéissance aveugle en l’autorité est le plus grand ennemi de la vérité.
A l’en croire, il aurait été violenté lors de la fouille de son téléphone portable après son arrestation. « Je suis fatigué de fuir, je n’ai pas fermé l’Å“il chaque nuit de ma détention car j’avais les maux têtes chaque soir après des coups que j’ai reçu sur la tête pour le mot de passe de mon téléphone. Le comble, cet commissaire me ramène dans un bureau et me menace que si je parle quelques part, qu’il va finir avec moi avec les forces mystiques du Bénin (…) C’est la seule partie où j’ai retrouvé mon sourire, Moi-même enfant digne d’Allada ou bien vous allez créer un autre dossier et venir m’arrêter ? », a-t-il déclaré.
Florent Mahougnon dénonce qu’à cause de cette arrestation, qu’il a perdu son travail au Portugal pendant que la justice béninoise lui réclame encore 3000€ pour dédommagement. « Alors que j’ai payé déjà 500 mille FCFA pour le trésor avant de sortir ».
Florent Mahougnon réclame ses téléphones portables
Comme pour bon nombre de justiciable, Florent Mahougnon n’a pas pu récupérer ses téléphones portable. Or, dit-il, sans son téléphone, il ne pourra pas avoir accès à son compte bancaire pour payer les amendes. « Je veux mes téléphones si non je vais convoquer le commissaire au tribunal et j’ai bien des témoins », a-t-il soutenu. Aussi, s’est-il amusé à dire : « Je peux ramasser mes affaires cette fois-ci et attendre devant la prison civile de Cotonou ou misséreté, Nelson Mandela en a fait 27 ans pour la vérité »
Pour finir, il ajoute: « Je suis un homme de paix et je voulais laisser passer, mais je ne peux plus car je ressens des maux de tête atroces actuellement. Je veux comprendre la justice de Cotonou. Si rien n’est fait, je pense que l’asile m’attend en Europe si c’est la seule voie pour rendre justice. Je veux mes portables ».