Après la confirmation de Monsieur Patrice Talon à la fonction de président de la République pour un second mandat qui court de 2021 à 2026, l’opposition au régime de la rupture est confrontée à deux préoccupations: la gestion de la crise post-électorale et les élections législatives de 2023.
Si la première préoccupation relève du judiciaire, les législatives de 2023 sont régies par de nouveaux textes qui changent la configuration de la prochaine législature.
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En effet, selon les nouvelles lois électorales, notamment le code électoral, l’effectif des représentants du peuple va changer au cours de la neuvième législature.
Précédemment de 83 députés, le nombre d’élus du peuple va passer à 109 députés.
En effet, au terme du livre IV de la loi N° 2019-43 portant code électoral, le nombre de députés est porté de 83 à 109 sièges, dont 24 exclusivement réservés aux femmes, à raison d’une femme par circonscription électorale.
Ainsi, l’autre nouveau changement qui va intervenir dans l’hémicycle est l’amélioration de la représentativité des femmes députées.
Au titre des innovations portées par cette loi, dans tous les cas de figure, 24 femmes doivent siéger au sein de l’hémicycle au cours de la législature prochaine.
L’opposition doit se lever tôt…
Dans plusieurs chapelles politiques, l’on se mobilise déjà pour les élections législatives de 2023.
C’est le cas au sein des formations politiques proches du pouvoir. Au niveau du Bloc Républicain (BR), par exemple, la première autorité du parti à travers une décision a instruit les responsables à divers niveaux à reprendre l’installation des structures de base.
Mais au niveau de l’opposition, c’est l’attentisme. En dehors du chef de file de l’opposition, l’ancien ministre Paul Hounkpè, qui fait le tour des institutions de la République, rien ne semble bouger au sein des grandes formations politiques de l’opposition.
Confrontée à l’emprisonnement de plusieurs de ses membres, l’opposition semble tétanisée.
Selon des indiscrétions, l’opposition serait beaucoup plus préoccupée par le sort de ses membres emprisonnés et par le dialogue ou l’assise politique que les législatives de 2023.
Tout semble indiquer alors que seuls les partis, comme la FCBE de Paul Hounkpè, RLC d’Iréné Agossa ou la FCDB de Soumanou Toléba et autres, seront de la compétition.
Le parti « Les Démocrates » de l’ancien président Boni Yayi, esseulé par les arrestations post-électorales, semble n’afficher aucun intérêt pour les législatives de 2023.