Mauvaise nouvelle pour le personnel du groupe de presse La Gazette du Golfe. Six mois après la suspension d’activité par l’organe de régulation, le média vient de notifier un licenciement collectif à son personnel.
Victime collatérale du coup d’état au Niger, le personnel du groupe de presse La Gazette vient de subir un licenciement collectif.
La décision de licenciement collectif a été notifiée à l’ensemble du personnel par le promoteur. Ce licenciement collectif intervient six mois après la suspension de l’organe par la haute autorité de l’audiovisuel et de la communication.
Dans la note portant licenciement, il est demandé au personnel qui occupe les locaux du média à les libérer dans le plus bref délai et ceux qui détiennent encore par devers eux des biens de l’organe, à les restituer.
Il faut souligner que depuis six mois, les rémunérations sont payées sur fonds propres. Mais selon une récente notification de la banque, les comptes de l’organe ont été gelés par les puissances publiques.
Quid de la suspension
La Gazette du Golfe a été suspendue dans la foulée de la crise survenue au lendemain du coup d’Etat des militaires au Niger, pour « apologie de coup d’Etat »,
Après l’avertissement, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (Haac) est passée à l’acte en sanctionnant le groupe de presse « La Gazette du Golfe ». L’institution avait mis en garde les médias contre l’apologie de coup d’Etat, suite à la brûlante actualité en cours au Niger.
« Tous les moyens de communication du groupe de presse « La Gazette du Golfe » (Golfe télévision, Golfe Fm, l’hebdomadaire Gazette du Golfe et leurs canaux digitaux » sont suspendus jusqu’à nouvel ordre ». C’est en substance la décision rendue par la Haac le 08 août 2023 contre le groupe de presse « La Gazette du Golfe ».
Pour justifier la sanction, la Haac argue dans sa décision que le média a violé « les dispositions des articles 29, 36, 211 du code de l’information et de la communication, celles des articles 2 et 10 du code de déontologie de la presse béninoise et des dispositions des conventions signées avec la Haac ».
La Haac a également fait référence à son communiqué invitant les professionnels des médias à faire preuve de professionnalisme et au respect scrupuleux des dispositions constitutionnelles et légales dans le traitement de l’information relative à l’apologie de coup d’Etat en Afrique et dans la sous-région.