Les autorités du Parc national de la Pendjari ont annoncé lundi 21 février 2022, une augmentation de la superficie dudit parc avec l’intégration de la zone de Séri, sur les territoires des communes de Tanguiéta, Kouandé et Kérou.
Dans une publication sur sa page Facebook, le Parc National de la Pendjari a indiqué être « heureux de vous annoncer que la superficie du Complexe du Parc national de la Pendjari passe désormais de 4.800 km2 à 6.435 Km2 ». « Cette augmentation fait suite à un arrêté préfectoral qui consacre l’intégration de la zone de Séri à l’aire protégée du Parc national de la Pendjari. Il s’agit de la création de la forêt communautaire de Séri qui s’étend sur les territoires des communes de Tanguiéta, Kouandé et Kérou », a indiqué le communiqué.
Selon le Parc, cette extension n’est pas anodine car elle « vise à maintenir l’intégrité de l’écosystème de la Réserve de Biosphère du Parc national de la Pendjari ainsi que le développement durable des communautés riveraines ». La décision a été prise par les autorités béninoises qui, selon les responsables de la Pendjari, ont constaté que les actions d’exploitation illégales humaines dans cette partie non réglementée, mettent en danger le parc lui-même.
«Â En effet, il a été constaté pendant les 20 dernières années que les actions d’exploitation illégale de la faune et de la flore étaient facilitées dans cette partie sud du parc, du fait que la zone de Séri était sans statut de conservation. C’est la seule zone qui représente un boulevard d’accès direct sur le Parc contrairement aux autres zones du Parc où au nord par exemple il y a les aires protégées du Burkina Faso et à l’Est les zones de chasse de Mékrou et Konkombri et à l’Ouest la zone cynégétique de la Pendjari qui constituent des zones tampon », explique le communiqué de la Pendjari.
« Ainsi la Direction du Parc pourra mieux assurer la gestion durable des ressources, mettre en Å“uvre un plan d’utilisation des terres de manière à régler la question de la transhumance illégale et limiter les conflits entre éleveurs et agriculteurs », a assuré le Parc. Cette action intervient à un moment où la sécurité est devenue la priorité de l’Etat béninois dans cette partie du Pays, avec les djihadistes qui tentent de s’infiltrer malicieusement ou militairement.