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Chronique

Bénin: le branle-bas au cÅ“ur de la mouvance présidentielle

Par
Anges Banouwin
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Panique générale ! Des faits observés ces derniers jours sont évocateurs des derniers soubresauts d’une tentative désespérée de renversement de table dans une partie de jeu perdue d’avance. En témoigne la dernière manÅ“uvre en date, sortie de toute pièce pour enrhumer l’opinion. Le stratagème construit de toute pièce sur du sable mouvant s’est écroulé de lui-même tel un château de cartes, aussitôt mis en branle. 

Il aura fallu que les recommandations du colloque organisé par l’Eglise Catholique du Bénin sur le code électoral soient divulguées pour qu’une énième manÅ“uvre de manipulation de l’opinion soit enclenchée.

Dans un dessein inavoué, au terme d’une séance de prière musulmane pour la décrispation de la crise qui perdure entre le Bénin et le Niger dans une mosquée à Parakou, il a été greffé une  déclaration de soutien au code électoral adopté en mars dernier, couplée d’un appel à la non immixtion du religieux dans le politique.

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Une position s’inscrivant ainsi à l’encontre des recommandations du colloque organisé par l’Eglise Catholique du Bénin sur ledit code électoral. Cette loi électorale qui suscite controverse au sein de l’opinion dans le pays, aussi bien au sein de l’opposition que la mouvance.

Le désaveu ne s’est pas fait attendre. Des participants ainsi que l’Union islamique du Bénin se sont inscrits en faux face aux allégations colportées sur une supposée position de la Communauté musulmane sur ladite loi.

S’il est un fait que l’État est laïc, les exhortations faites à l’endroit des dirigeants par des leaders religieux ne  sont en rien une immixtion. Au contraire, ces observations éclairées et non sous influence politique permettent aux gouvernants d’ajuster à la mesure du possible pour le mieux-être des populations.

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De par le monde des leaders religieux suite à des sujets préoccupants interpellent les gouvernants. Qu’il s’agisse des conflits dans le monde, de la migration et des droits humains, pour ne citer que ceux-là.

Les instigateurs de la «supercherie» ne sont-ils pas venus trop tard dans un monde trop vieux ?

Si tant est que le risque zéro n’existe pas  en terme de conflits  dans la cohabitation interreligieuse, le Bénin bénéficie d’un modèle de coexistence entre les différentes obédiences religieuses qui fait école dans le monde. Elles savent s’écouter et collaborer en toute harmonie malgré leur divergence.

En témoigne l’immense fresque  murale de 520 mètres carré réalisée par  l’artiste brésilien Eduardo Kobra, sur la façade de l’ex-hôtel du Port à Cotonou inaugurée en mai 2023.  Une illustration de l’ancrage du dialogue interreligieux au Bénin. Cheval de bataille de Me Albert Tévoédjrè qui y a consacré les derniers instants de sa vie, tel un gage à léguer à la postérité.

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Bien avant la tenue du colloque organisé par l’église catholique, c’est en intelligentsia que suite à la décision 24-001 du 04 janvier 2024 par laquelle la Cour constitutionnelle a invité l’Assemblée nationale à modifier le code électoral pour, d’une part rétablir l’égalité du pouvoir de parrainer à l’égard de tous les maires et, d’autre part rendre conformes à l’article 49 de la Constitution, les dispositions de l’article 142, alinéa 6 de la loi 2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral,  que les leaders des Confessions religieuses, notamment l’Islam, l’Eglise protestante méthodiste et l’Eglise catholique se sont engagés pour interpeler les acteurs politiques.

A travers un communiqué ils ont préconisé le vote d’un code électoral qui garantisse des élections pacifiques, transparentes, inclusives et démocratiques en 2026.  Mgr Roger Houngbédji archevêque de Cotonou et président de la Conférence épiscopale du Bénin, le Révérend Jésukon Pascal Sagbohan, aumônier national des cadres et leaders protestants méthodistes du Bénin, le Révérend Père Nathanaël Yaovi Soede, aumônier national des cadres et personnalités politiques, l’Imam Ahmed Roufaï Mani, commissaire dialogue interreligieux de l’Union islamique du Bénin, et Saïbou Radji, membre du Comité permanent du dialogue interreligieux de l’Union africaine, en sont signataires.

En outre, le colloque organisé par l’église Catholique a connu la participation de différentes confessions religieuses du pays.

La «machination» en date n’est-elle pas une banalisation de l’appel à la relecture du code électoral ?

Du tout pas ! Les manÅ“uvres observées jusqu’ici dont la dernière témoignent à plus d’un titre de ce que certains sont ébranlés par la teneur des actes du colloque organisé par l’Eglise Catholique du Bénin sur le code électoral.

Elles sont la preuve matérielle de ce que les actes du colloque sur le code électoral adopté en mars dernier donnent l’insomnie à des chapelles politiques qui ne savent visiblement plus où donner de la tête.  

Les levées de boucliers sur la tenue dudit colloque et ses conclusions n’en sont que l’illustration.

C’est à peine que même certains de la mouvance qui depuis lors regardaient d’un mauvais Å“il des dispositions de cette lois aux contours à polémiques mais qui du fait de la discipline de groupe ou tétanisés,  ne cachent leur satisfecit suite à ses recommandations. Expression d’une union factice au cÅ“ur même du pouvoir. Ce, au risque de voir tout partir en vrille dès que les enchères seront lancées pour la candidature à la présidentielle et le positionnement pour les législatives et communales de 2026.

Doit-on comprendre cette manÅ“uvre comme une volonté de jusqu’auboutismes ou une action isolée ?

Si des désirs couvent dans le cÅ“ur des humains, c’est à travers leurs actes qu’il faut les débusquer. L’attitude des instigateurs de cette trouvaille qui a circulé dans l’opinion avant d’être réduite à sa simple expression reste évocatrice de la manÅ“uvre qui a conduit à l’obtention de ce code à polémique.

On se souvient qu’avant la relecture du code électoral querellé, alors que la cour constitutionnelle n’avait donné injonction que pour relire des dispositions, il a été sorti comme des cuisses de Jupiter une proposition de révision de la constitution avec des dispositions assez confuses. Ce, alors que le chef de l’Etat Patrice Talon soit sorti de son retranchement pour clamer à la face du monde qu’il n’est pas demandeur d’une révision de la constitution, encore moins de n’avoir besoin de personne pour assurer ses arrières au terme de son mandat.

Une proposition d’un député qui s’est trouvé le génie à lui tout seul sans consulter aucun des siens ni le parti de la mouvance qui détient le plus d’élus au parlement. Mais avant, il y avait cette déclaration du président de l’Assemblée nationale dans le cadre d’une rencontre entre le ministre de la justice et les présidents d’institutions faisant allusion à «une assemblée constituante» qui avait indigné l’opinion. Une fois la proposition de révision échouée, car rejetée par le blocage de l’opposition, les enchères ont été montées.

Le fait d’outrepasser  les injonctions de la cour de mise en conformité pour passé à une relecture en profondeur a été justifiée sous coup de menace de faire boire le calice jusqu’à la lie à l’opposition pour avoir rejeté la révision de la constitution.  En sus cette fois-ci avec la formule « qui peut le moins, peut le plus ». Autant d’éléments qui rendent suspicieux en dépit du contenu, la loi adoptée et promulguée.

Défaitisme  ou stratégie de la terre brulée mise en branle ?

Dans l’un comme dans l’autre des cas, il s’avère nécessaire d’avoir de la répartie. A cette attitude affichée de sourde oreille de la mouvance  sur la relecture du code électoral, il faudra trouver une panacée. Si tant est que de la dernière tournée gouvernementale il y a des actes à prendre ou pas, il serait judicieux d’en trouver la brèche pour une refonte de cette loi électorale à tout points de vue chrysogène. A moins que le statu quo actuel participe de la stratégie de tenir occupé l’opposition le temps que la mouvance en son sein ne colmate ses brèches.

La fin d’un régime étant plus complexe que son début, dans une volonté de conservation du pouvoir. Mais, mieux vaut prévenir que guérir  dit l’adage. Et le plus tôt serait le mieux. Puisque le temps n’est pas élastique et les délais d’une telle initiative sur une loi électorale sont encadrés dans l’espace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). A moins d’un consensus, comme le définit le Protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance de la CEDEAO. Cependant, à force de jouer avec le feu, on finit par s’y brûler et au pire embraser la paille de la chaumière.

Les événements douloureux qui ont émaillé les dernières consultations électorales restent vivaces dans la mémoire collective, et un appel à orienter le code électoral dans la voie  de la cohésion sociopolitique, ne devrait subir une telle levée de bouclier si les acteurs politiques sont de bonne foi.

«Â Quand on ne sait où on va, il faut savoir d’où on vient », recommande l’adage.  

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