La première responsable de l’église de Banamè, dont l’état de santé est préoccupant, a fait, dernièrement, plusieurs sorties, sur les réseaux sociaux. Via des messages vocaux, Daagbo demande l’aide des daagbovis, entre autres, pour recevoir des soins de santé.
Depuis belle lurette, l’information, qui cristallise l’actualité béninoise, notamment, du côté de Banamè, c’est, sans aucun doute, l’évolution de l’état de santé de Daagbo, avec, surtout, son corollaire de demandes de dons, tous azimuth.
Suite à la fuite, sur les réseaux sociaux, de l’information, selon laquelle l’état de santé de Parfaite de Banamè est préoccupant, plusieurs messages vocaux ont inondé Internet, demandant la charité des fidèles de l’église de Banamè, afin de permettre à Daagbo de se soigner.
À lire aussi : Bénin – Maladie de Daagbo : l’église de Banamè se prononce sur le sujet
2 000, puis 1 000 FCFA
Dans la foulée de l’annonce de la maladie de Parfaite, la première responsable de la communauté de Banamè est, elle-même, montée au créneau, pour solliciter l’aide des siens, afin d’avoir les ressources financières nécessaires, pour aller se faire soigner.
Dans un premier temps, au détour d’un message vocal, largement, diffusé, sur les réseaux sociaux, la « dieue de Banamè » avait demandé une aide financière de 2 000 FCFA par daagbovi, bien entendu. Après cette annonce, une polémique s’est emparée de la toile, suscitant indignation, d’un côté, et sidération, de l’autre.
Ayant, probablement, eu vent des réactions des internautes, suite à cette requête, Daagbo a, dans une deuxième sortie, émergée de sa tour d’ivoire, pour rééquilibrer les choses. Dans un autre message, qualifié d’excessif, par certains, Parfaite de Banamè a revu, à la baisse, sa première demande, qui était de 2 000 FCFA, la ramenant à 1 000 FCFA, de quoi, peut-être, faire baisser la tension.
À lire aussi : Bénin – Eglise de Banamè : « Daagbo Love », cette cérémonie de charité « financière » refait surface
L’église fait une mise au point officielle
Le vendredi 4 mars 2022, dans un communiqué, portant la signature du Cardinal Cardinal Simon Agossa, l’église de Banamè a créé la stupeur, en rappelant, à l’ordre, ceux qui doutent de la sincérité des annonces de Daagbo.
Selon le contenu de la note, seuls ceux qui peuvent explorer le monde invisible, peuvent saisir la portée des événements. « Dieu esprit est dans la chair immortel. C’est le Temple, qui est un peu souffrant. En réalité, c’est une question de foi, et ce dont il est question, seuls les daagbovis et ceux qui ont la possibilité de voir dans le monde invisible peuvent bien comprendre. », indique le communiqué du Cardinal Agossa.
La note poursuit, en disant que « c’est la chair, dans laquelle Dieu vient travailler, depuis 13 ans, qui a besoin de repos et de soins médicaux, tout comme vous et nous, qui en avons de temps à autre. Les ennuis de santé de Parfaite ne sont pas si graves que cela. Mais il faut la soigner et la requinquer ».
En conclusion, l’église de Banamè relève que « la somme exigée par Daago n’est rien, à côté de ce qu’elle fait pour ses daagbovis. ». Dans le même sens, Parfaite de Banamè a, elle-même, soutenu que c’est un privilège, pour un daagbovi, de faire des dons, pour les besoins de Daagbo.
À lire aussi : Bénin – Parfaite de Banamè : une demande de messe exigée, à raison de …
Aux dernières nouvelles, Daagbo a, de nouveau, frappé ! Outre les demandes de dons, qui ont cours, Parfaite de Banamè vient de faire une double demande impromptue.
Cette double demande impromptue …
Selon les informations de nos confrères de L’Investigateur, Parfaite de Banamè, a, à la faveur du culte d’hier, dimanche 6 mars 2022, fait deux demandes. La première est, plutôt, une vieille pratique, longtemps, restée dans les tiroirs ; la deuxième, qui est venue s’y greffer, est une injonction, qui ne dit pas son nom.
En effet, lors de la célébration de l’office du dimanche 6 mars dernier, Parfaite de Banamè a, dans un premier temps, rappelé, à ses fidèles, la vieille pratique de la communauté, qui consistait à faire une enveloppe financière, à l’intention de sa personne : il s’agit de « Daagbo Love ». Pour cette édition, à l’étape actuelle des choses, Daagbo s’est voulue, on ne peut plus claire.
À cet effet, Parfaite de Banamè a signifié, à ses fidèles, en ce qui concerne la cérémonie, dite « Daagbo Love », ne pas vouloir des pièces d’argent, dans les enveloppes. Cela veut tout dire !
D’un autre côté, Parfaite de Banamè a, toujours, au cours du culte du dimanche dernier, demandé, à ses fidèles, de faire, chacun, une demande de messe, dont le montant est fixé à 600 FCFA. Une injonction, en somme.
Parfaite, dans son adresse, a dit que ce n’est pas une raison, pour rater le culte. « Personne ne doit rater le culte à cause de cette exigence de sa part.« , a-t-elle fait savoir, avant le culte du dimanche 6 mars dernier. Daagbo va loin, en disant que « j’enverrai des missionnaires récupérer les 600 FCFA« , au domicile des fidèles, qui rateraient la messe d’hier.
Avec cette flopée de demandes de dons, venant de l’église de Banamè, que certains considèrent, comme une secte ésotérique, d’autres voix s’élèvent, pour dénoncer une forme de racket, organisée, de toutes pièces, par la créatrice de cette communauté, Parfaite.
Même, quand on sait que l’accentuation de ces demandes intervient, dans un contexte de détérioration de l’état de santé de Daagbo, qui, selon ses sous-fifres, est le « Temple de Dieu, qui a besoin de repos et de soins », il n’en demeure pas moins que cette situation agace une frange de l’opinion publique, qui estime, à tort ou à raison, que Dieu ne fait pas obligation, à ses serviteurs, de faire des dons et tutti quanti.
Au demeurant, la valse des demandes de dons continue, surtout que « Dieu auto-proclamé » est en souffrance et a besoin d’espèces sonnantes et trébuchantes, pour suivre des soins appropriés.
De 2009 à ce jour …
La mission de Banamè est née, en 2009. Selon les initiateurs de ce mouvement, « Dieu Esprit Saint » se manifeste, par l’intermédiaire d’une « servante », du nom de Parfaite, alors qu’elle n’avait que 16 ans. Dès lors, la mission de Banamè a étendu ses tentacules dans tout le Bénin et conquis le cÅ“ur de plusieurs milliers de fidèles, qui ne jurent que par Parfaite, devenue Daagbo.
Banamè est l’un des six arrondissements de la commune de Zagnanado, dans le département du Zou, au sud-est du Bénin.