Qu’est-ce qui explique la détention en prison de l’ancien ministre de la justice Reckya Madougou alors que le groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire a exigé sa libération immédiate depuis 6 mois? C’est la question orale avec débat qui vient d’être transmise au bureau de l’Assemblée nationale par un élu du peuple.
A travers une question orale avec débat transmis au bureau de l’Assemblée nationale, l’honorable Michel Sodjinou, député, membre du parti Les Démocrates a interpellé le gouvernement sur ce qui justifie le maintien en détention de l’ex conseillère technique du président Faure Gnassingbé alors qu’à travers un avis adopté lors de sa 94è session, le groupe de travail de l’ONU contre la détention arbitraire a jugé « arbitraire » la détention de l’opposante et a exigé sa libération immédiate.
Mais 6 mois après la décision de l’organisme onusien, l’ancienne candidate recalée à l’élection présidentielle de 2021 et condamnée à 20 ans de prison ferme est toujours maintenue dans une cellule de la prison civile de Missérété.
Dans sa question orale adressée au gouvernement du président Patrice Talon, le député Michel Sodjinou, membre du groupe parlementaire « Les Démocrates » voudrait savoir pourquoi le gouvernement n’a pas pris les dispositions requises pour se conformer à l’avis du groupe de travail de l’ONU alors qu’il y a des dispositions de la constitution qui l’y obligent.
Le parlementaire voudrait également que le gouvernement vienne expliquer devant la représentation nationale, les dispositions qu’il a prises pour la réparation des dommages causés à l’opposante tel que l’a exigé le groupe de travail de l’ONU contre la détention arbitraire.
Les 4 questions de Michel Sodjinou au gouvernement
- Pourquoi Madame Reckya Madougou n’est pas libérée malgré l’avis rendu par le groupe de travail de l4INU sur la détention arbitraire et les dispositions de la constitution qui l’obligent à le faire ?
- Les dispositions qui sont prises pour sa libération et la réparation de ses préjudices,
- Les dispositions qui sont prises pour mener les enquêtes demandées par le groupe de travail et punir les auteurs de sa détention,
- Les dispositions sui sont prises pour modifier la législation incriminée par l’avis du groupe de travail.