En attendant l’ouverture du procès de leur cliente, les avocats de la candidate recallée de « Les Démocrates », Reckya Madougou, s’activent pour obtenir à la détenue, une liberté provisoire.
Incarcérée dans une affaire de financement de terrorisme et de déstabilisation de l’Etat, l’ancienne ministre de la Justice sous le président Boni Yayi séjourne depuis plusieurs mois en prison.
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Selon les informations de Frissons radio, elle a pu échanger encore ce mercredi 7 Juillet 2021 avec ses avocats.
Ces derniers ont en effet échangé avec leur cliente sur les possibilités d’une demande de mise en liberté provisoire.
Selon la même source, c’est dans le cadre de cette procédure de demande de liberté provisoire que serait à Cotonou depuis le mercredi, Me Mario Stasi, avocat au barreau français, membre du collège d’avocats qui s’est constitué pour la cause de l’ex-conseillère spéciale du président togolais.
A cet effet, une rencontre peut avoir lieu ce vendredi 9 Juillet 2021 entre le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) et les avocats de la détenue.
Cette rencontre permettra à ceux-ci de déposer une demande de mise en liberté provisoire de leur cliente en attendant la poursuite des enquêtes.
Les raisons de l’arrestation de Madougou, selon le procureur spécial de la Criet
Selon le procureur spécial de la Criet, l’arrestation de Reckya Madougou est intervenue dans le cadre d’une enquête en cours. D’après les dires de Mario Mètonou, elle aurait financé un projet d’actes de terreur dans le but de déstabiliser le processus électoral d’avril dernier.
Le projet, selon Mario Mètonou, devrait consister à éliminer deux autorités influentes de la ville de Parakou. Il ajoute que l’objectif visé par les mis en cause est de provoquer la remise en cause du dernier processus électoral.
En détention provisoire depuis le 5 mars 2021, Réckya Madougou est poursuivie, comme plusieurs autres opposants, pour « association de malfaiteurs et terrorisme ».