Deux nigérianes ont été condamnées à deux ans de prison par la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) ce lundi 24 février 2025.
La Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET) a rendu son verdict dans la matinée de ce lundi 24 février 2025 dans une affaire de trafic de drogue impliquant deux ressortissantes nigérianes. Reconnaissant leur culpabilité, la juridiction spéciale les a condamnées à quinze (15) ans de prison ferme pour trafic de stupéfiants à haut risque.
Selon les faits rapportés par l’accusation, les deux prévenues ont été interpellées à l’aéroport international de Cotonou alors qu’elles tentaient d’embarquer pour l’Inde. Un contrôle des services de sécurité a permis de découvrir 2,2 kilogrammes de cocaïne dissimulés dans leurs bagages.
Les analyses effectuées sur la substance saisie ont confirmé qu’il s’agissait bien de cocaïne, un produit classé parmi les stupéfiants les plus dangereux.
Une défense pas convaincante
Interrogées après leur arrestation, les deux accusées ont admis être en possession de la drogue. Toutefois, lors de l’audience du 25 novembre 2024, la principale prévenue a tenté de se dédouaner, affirmant qu’un ami nigérian lui avait confié les sacs sans qu’elle n’en connaisse le contenu exact. Elle a déclaré avoir accepté le rôle du transporteur simplement parce qu’elle voyageait vers l’Inde.
Un argument jugé peu crédible par la CRIET, qui a estimé que les éléments de l’enquête démontreraient une implication directe des prévenues dans ce réseau de trafic de drogue.
Une justice intraitable face au narcotrafic
Cette lourde condamnation confirme la tolérance zéro adoptée par la justice béninoise à l’égard du trafic de drogue, un fléau qui menace la sous-région. Depuis plusieurs années, la CRIET s’est imposée comme un acteur clé dans la lutte contre le crime organisé, notamment en matière de stupéfiants et de blanchiment d’argent.
Avec ce verdict, le Bénin envoie un signal fort aux trafiquants de drogue : son territoire ne saurait servir de plaque tournante aux activités criminelles .