Les dignitaires des cultes endogènes ne veulent pas être du reste dans le second mandat du président Patrice Talon. Ils entendent apporter leurs contributions dans la mise en œuvre du deuxième compact du Programme d’action du gouvernement (PAG), dénommé « Le développement, ça y est ».
La question est, d’ailleurs, depuis ce mercredi, au cœur d’un atelier de réflexion entre le professeur David Koffi Aza et les membres du CONACEB, entendez Conseil national des cultes endogènes du Bénin.
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Le président de la commission des lois, l’honorable Orden Alladatin, invité pour l’occasion, aura à entretenir les membres de la CONACEB sur les pôles de développement et de tourisme axés sur la valorisation de la riche culture béninoise.
Selon lui, le volet culturel et touristique du Programme d’action du gouvernement (PAG), pour le quinquennat 2021-2026, ne connaîtra pas un succès éclatant, sans l’accompagnement des garants des us et coutumes du pays.
L’atelier de réflexion s’est tenu au palais des sports du stade de l’amitié Général Mathieu Kérékou sous le thème « Nouveau quinquennat, nouveaux défis : partition des cultes endogènes du Bénin ».
L’atelier de réflexion a permis aux animateurs d’entretenir les dignitaires des religions endogènes sur leurs rôles, pour accompagner le gouvernement dans le nouveau quinquennat, en vue d’atteindre les objectifs de développement.
L’occasion était propice pour le prêtre du fâ, le professeur David Koffi Aza, de revenir sur la nécessité de légiférer dans le but de réguler les pratiques pour une bonne participation au développement du pays.
A ce titre, l’usage des ex-votos, pour ne pas salir les nouveaux édifices routiers érigés par le régime du Nouveau Départ, a été au cœur des débats. Où déposer désormais les sacrifices des « boconons » pour ne pas tacher les carrefours et voies asphaltées par le gouvernement de la rupture ?
Des directives ont été données à l’occasion de cet atelier qui met d’office les dignitaires au centre du Programme d’action du gouvernement, pour le développement du Bénin. Pour le professeur Coffi Aza, il faut restaurer notre identité culturelle et cultuelle, pour mieux accompagner le gouvernement au cours de ce nouveau quinquennat.
Ceci, à travers un changement radical dans le comportement des dignitaires, afin de mieux accompagner le PAG du nouveau quinquennat du gouvernement Talon, dans sa politique de la promotion de la culture et du tourisme.
En outre, les dignitaires sont invités à mieux cerner les lois et textes qui régissent la chose culturelle et cultuelle. C’est à ce titre que le Président de la commission des lois de l’Assemblée nationale du Bénin, le député Orden ALLADATIN, a éclairé les garants de la tradition sur l’état de la législation en matière juridique.
Pour le parlementaire, dans un pays démocratique, tout se fait dans un cadre juridique bien précis. Il a évoqué les prescriptions de la loi, qui consacre le 10 Janvier pour la fête des religions endogènes et plus récemment l’article 151.1 qui stipule que l’État reconnaît la chefferie traditionnelle.
Plusieurs autres sous-thèmes ont jalonné les partages au cours de cette journée de réflexion. Il s’agit des sous-thèmes ci-après:
- « Pratiques des cultes endogènes et normes environnementales : défis d’une urbanisation en développement » ;
- « Les réformes sociales et praticiens des cultes endogènes : atouts et privilèges » ;
- « La législation et les cultes endogènes du Bénin : état des lieux et perspectives ».