La levée de boucliers soulevée par la proposition de loi de révision constitutionnelle introduite au parlement par le député Assan Séibou a contraint ce dernier à une sortie médiatique. Sur une web télévision ce dimanche, il a donné des justifications sur l’initiative de cette proposition de loi.
Lors d’une apparition médiatique sur une chaîne de télévision en ligne, le président du groupe parlementaire Bloc Républicain, Assan Séibou, a exposé les motifs de sa proposition de loi visant la révision de la Constitution. Cette proposition a été présentée à l’Assemblée nationale le vendredi 26 janvier.
Le député du parti Bloc Républicain a affirmé que la proposition de cette loi en faveur d’une réforme constitutionnelle s’inscrit dans le cadre de ses responsabilités.
« Il est crucial d’agir selon ce que j’ai estimé être juste. Le rôle d’un membre du parlement est de proposer des lois dans l’intérêt de la nation, et bien sûr, de surveiller l’action du gouvernement. Cependant, dans ce premier rôle, il est de mon devoir, lorsque je constate quelque chose qui semble inapproprié, préjudiciable à ce pays, ou susceptible de causer des problèmes, de m’élever pour exprimer mon point de vue« , confié le parlementaire.
« Faire le tour de tout le monde pour rechercher la collaboration des uns et des autres, afin que nous comprenions ce que je porte. Si ça marche, c’est bien. Si cela ne fonctionne pas, nous en tirerons des leçons« ,a poursuivi le parlementaire.
La Cour constitutionnelle avait recommandé à l’Assemblée nationale de modifier le code électoral afin de résoudre une inégalité au niveau des maires concernant le parrainage des candidats à l’élection présidentielle de 2026. Assan Séibou estime que la solution proposée pour se conformer à la décision de la Cour est quelque peu fragmentaire.
Selon lui, la modification du code électoral va résoudre un problème majeur pour les maires, mais il est probable qu’elle en soulève d’autres. Il a soulevé la question des députés de la 9ème législature qui devront apporter leur parrainage, tandis que ceux de la 10ème législature seront déjà élus.
Ainsi, il propose d’organiser l’élection présidentielle avant les élections législatives et communales. « Nous avons convenu que cela devrait être reporté (les législatives et les communales, ndlr) pour résoudre ce problème. Parallèlement, cela réglera également le problème de la décision de la Cour constitutionnelle en matière de principe d’égalité. En reportant, il n’y aura plus de problème concernant l’égalité entre les parrains« , expliqua-t-il.
Le parlementaire souligne par ailleurs que sa proposition va impacter la durée du mandat du président de la république.
"Nous prévoyonis d'organiser les élections présidentielles en février. Cela signifie que le Président de la République sera installé en mars. En d’autres termes, le mandat du Président Talon prendra fin en mars. Ensuite, nous aurons à reporter les élections législatives et communales au mois de mai afin que les députés soient installés en juin", a-t-il déclaré.
Selon le président du groupe parlementaire Bloc Républicain, il n’est pas légitime que le président sortant organise les élections législatives.