La condamnation de Joel Aïvo, à 10 ans de prison et 45 millions d’amende, continue de diviser la classe politique béninoise. Des formations politiques, à l’instar du Parti communiste du Bénin (PCB), ont donné de la voix, condamnant le verdict de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).
Le lundi 6 décembre 2021, à Porto-Novo, Joel Aïvo était devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), pour déstabilisation de l’Etat et blanchiment de capitaux. Après avoir écouté les accusés, la Cour spéciale a, dans son verdict, condamné le constitutionnaliste à 10 ans de prison ferme, plus 45 millions FCFA d’amende.
Cette condamnation, il faut le signaler, est comme une arrête dans la gorge d’une frange de l’opinion. À la faveur d’un communiqué, rapporté par les médias béninois, en effet, le Parti communiste du Bénin (PCB) condamne le verdict, livré par la CRIET.
Pour le PCB, ce procès sonne comme un acte prémédité. « De bout en bout, on voit que ce procès et ce verdict sont le résultat d’une pièce qui était jouée d’avance », peut-on lire dans le communiqué du PCB, au sujet du procès de Joël Aïvo, qui s’est tenu, ce lundi 6 décembre 2021.
Par ailleurs, le parti fait remarquer que ce procès ressemble, à quelques différences près, à d’autres procès, qui, jusque-là, sont toujours sujet à polémique. « C’est ce qu’on a vu dans le cas de Laurent Metongnon et ses coaccusés, c’est ce qu’on a vu avec Sébastien Ajavon et c’est ce qu’on vient de voir avec Joël Aïvo et ses co-accusés », conclut le communiqué.
Pour rappel, le constitutionnaliste et professeur de droit a, dans sa déposition, clamé son innocence. « Il n’y a pas de preuve, je suis un homme honnête », a clamé Joël Aïvo.