Des représentantes des filles de joies et des promoteurs d’association de travailleuses de sexe ont tenu ce mardi 23 Novembre 2021 une rencontre avec le préfet du Littoral, Alain Orounla.
Pour mieux cerner la démarche du préfet du département du Littoral, les belles de nuit et des promoteurs de maisons de tolérance ont sollicité une séance de travail avec l’autorité préfectorale. La rencontre s’est tenue ce mardi 23 Novembre 2021.
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Le préfet Alain Orounla était entouré pour la circonstance du Préfet du département de l’Ouémé, Marie Atrokpossou, du Secrétaire exécutif du Conseil National de Lutte contre le VIH/SIDA, la Tuberculose, le Paludisme, les Hépatites, les Infections Sexuellement Transmissibles et les Épidémies (CNLS-TP), et la représentante du chef de l’État au sein du CNLS-TP.
La séance assez ouverte a permis à l’autorité préfectorale de faire toucher du doigt pourquoi les choses ne peuvent pas continuer comme par le passé dans ce secteur. En recevant ses hôtes, la première autorité de la préfecture de Cotonou a estimé que cette rencontre marque un point de départ dans le sens du changement de ce qui se faisait. « Vous vous imaginez mon ravissement quant à l’organisation de cette première réunion en écho au cri de cÅ“ur plus qu’au coup de force qui a été le mien.. », a commencé par confier Alain Orounla comme pour se convaincre qu’il est sur le bon chemin.
Pour l’ancien ministre porte parole, les balises sont désormais posées et la rencontre de travail est la preuve que chaque partie a admis que les choses ne pouvaient continuer comme cela se faisait.
Il sera soutenu par sa collègue du département de l’Ouémé qui l’a félicité d’avoir crevé l’abcès avant de préciser que cette séance de travail lui a permis de toucher davantage du doigt la nécessité d’encadrer le travail du s3xe.
Même posture au niveau de la représentante du président de la République, Mme Médégan Kiki Valentine qui plus que jamais est convaincue du bien-fondé du combat lancé par le préfet du département du Littoral.
« Ce sujet était considéré comme tabou, aujourd’hui tout le monde en parle, tout le pays en parle. Et ça nous permet de régler les problèmes dans ce milieu-là, d’aider à améliorer leurs conditions de travail. Derrière ce travail, il y a beaucoup de problèmes, les problèmes de santé publique »Â , a fait savoir Mme Médégan Kiki Valentine.
Ainsi, cette séance de travail qui ouvre certainement la porte à d’autres rencontres, marque le point de départ d’une révision de ce secteur d’activité qui n’échappera pas aux réformes lancées depuis 2016 par les nouvelles autorités du pays. Dans le cas d’espèce, qu’est ce qui sera réformé? Les rencontres à venir permettront certainement de baliser le terrain. En tout cas, il ne fait l’ombre d’aucun doute que des mesures sanitaires rigoureuses seront imposées aux acteurs de ce secteur.
Faut-il le rappeler, la séance de travail de ce mardi intervient quelques jours après la traque lancée par le préfet du département du Littoral aux belles de nuit de Cotonou. L’autorité préfectorale avait même annoncé la fermeture des maisons de tolérance sur son territoire administratif après qu’elles soient totalement répertoriées.