Le président du parti Restaurer l’Espoir, Candide Azannaï a brisé l’omerta le lundi 31 Janvier 2022 pour opiner sur l’actualité nationale. C’est à la faveur de la traditionnelle cérémonie de présentation des vÅ“ux qu’organise chaque début d’année son parti politique.
Silencieux depuis plusieurs mois, l’ancien ministre de la défense de Patrice Talon a saisi l’occasion des présentations des vÅ“ux des responsables des structures de base du parti au président pour aborder quelques sujets relatifs à la situation politique dans la sous région ouest africaine.
Après avoir déploré les coups d’Etat enregistrés ces derniers temps dans la sous région, l’ancien collaborateur de Patrice Talon s’est préoccupé de la situation sociopolitique de son pays, le Bénin. Pour l’ancien député à l’assemblée nationale, les causes qui l’ont conduit à prendre sa distance vis à vis du pouvoir en place demeurent et par conséquent les objectifs de la « résistance ».
A croire Candide Azannaï, le Bénin vit la remise en cause sectaire du renouveau démocratique et des acquis de la Conférence Nationale de février 1990 par le pouvoir dit de la rupture qui a substitué l’Etat de droit par un Etat de lois abjectes et iniques.
« C’est pour combattre ces coups de force ignobles que notre Parti a pris ses distances vis à vis du pouvoir ainsi que la ferme résolution, aux côtés d’autres forces et personnalités politiques, d’une lutte de résistance nationale pacifique et non violente en référence aux dispositions de l’Article 66 de la Constitution« , rappelle le résistant dans son discours.
A croire le président du parti Restaurer l’Espoir, les griefs du peuple béninois contre le pouvoir dit de la rupture sont et demeurent :
- les lois liberticides votées à la pelle,
- l’exclusion,
- la confiscation du pouvoir législatif,
- le coup d’Etat constitutionnel
Pour Candide Azannaï, face à cette situation, l’objectif de la Résistance Nationale demeure. En guise d’objectif, le leader du parti Restaurer l’Espoir rappelle la réhabilitation de la mémoire des victimes innocentes, le rétablissement de la liberté et de l’Etat de droit, la restauration de la démocratie, la sauvegarde des acquis de la conférence nationale, la réconciliation de la Nation avec elle-même.
L’un des acteurs clés de l’élection du candidat Patrice Talon à la présidentielle de 2016, Candide Azannaï nommé au poste de ministre délégué auprès du président de la République chargé de la défense nationale a déposé sa démission du gouvernement un peu plus d’un an après sa nomination.
Depuis lors, il est entré en opposition au pouvoir de son ex mentor. Il reproche au président de la République d’avoir délaissé les engagements pris lors des campagnes électorales.