Le député Abdoulaye Gounou est vraiment en colère contre le directeur général de la police Républicaine, Soumaïla Yaya. Il n’a pas fait dans la dentelle ce jeudi 16 Mai 2024 en rappelant les propos tenus à son encontre par le général à la retraite.
Un limogeage ou un arrêt de rigueur, c’est la sanction qu’exige le député Abdoulaye Gounou contre le directeur général de la police républicaine. C’était ce jeudi à l’hémicycle en présence du ministre de l’intérieur et de la sécurité publique.
Le député du parti Bloc Républicain se sent attaqué par les propos tenus par Soumaïla Yaya le mercredi 17 Avril 2024 alors qu’il animait une conférence de presse pour s’expliquer sur les violences policières enregistrées ici et là dans le cadre de la répression des infractions liées au code de la route notamment le non port de casque par les motocyclistes et leur passager.
Répondant à la question d’un journaliste qui voulait savoir ce que le DGPR pense de la réaction du parlementaire Abdoulaye Gounou qui a déploré les excès observés au niveau de la police républicaine lors des opérations de répression, Soumaïla Yaya a fait savoir que « les propos du député n’engagent que lui ».
Abdoulaye Gounou avait en effet affirmé: « Depuis un moment, on observe de plus en plus sur notre territoire, des bavures policières et les affrontements entre la police et la population par endroits. Ce n’est pas une bonne image pour l’Etat de droit que nous sommes en train de mettre progressivement en place au Bénin. Nous observons et ne sommes pas d’accord avec cette façon de faire de la police. La police est au service du peuple. La police ne doit pas devenir, un instrument de trouble, de la quiétude de nos paisibles populations ».
En réaction à ces propos, le directeur général de la police républicaine indiqué que l’élu du peuple qui s’en prend à la police Républicaine n’est pas lui-même un exemple et par conséquent, ses propos ne sont pas à être pris en compte.
Pour donner des leçons, il faut soi-même se comporter correctement. Selon le Dgpr. «Â Il (He Abdoulaye Gounou -ndlr) a déjà eu des démêlés avec la police pour avoir refusé de respecter les limitations de vitesse. Par conséquent, ce qu’il pourrait dire ne serait pas crédible aux yeux des policiers ».
Des propos du patron des flics que le parlementaire n’a visiblement pas digéré. Profitant de la programmation de la question d’actualité sur les bavures policières notées lors de l’opération de répression des infractions au code de la route, l’élu du peuple a profité pour exiger des sanctions contre le général Soumaïla Yaya.
Abdoulaye Gounou a failli saisir la CRIET…
Profitant de la présence à l’hémicycle du patron de la sécurité intérieur, le ministre Alassane Séidou, Abdoulaye Gounou a voulu savoir la sanction qui a été appliquée au directeur général de la police républicaine qui s’en est pris à l’institution parlementaire.
Revenant sur les propos de Soumaïla Yaya, l’honorable Abdoulaye Gounou a laissé entendre que sa première réaction après les propos du DGPR, c’est de le traduire devant la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme.
« En s’attaquant à ma personne, Yaya s’en est pris à vous. C’est vous notre institution, c’est vous( le président Louis Vlavonou – ndlr) qui incarnez notre institution. Il s’en est pris à l’Assemblée, il s’en est pris à la représentation nationale. Il a estimé que le député que je suis est incorrect au motif que j’aurais fait excès de vitesse« , a déploré l’élu du peuple.
« Mon premier réflexe Monsieur le président, c’est de traduire Yaya à la CRIET parce que nul n’est au dessus de la loi, général soit-il, DGPR, soit-il. Heureusement, des voix sages m’ont appelé pour m’amener à la retenue car il, est de la mouvance présidentielle. c’est ça qui m’a retenu », a martelé Abdoulaye Gounou.
Se tournant vers le représentant du gouvernement, le ministre Alassane Seidou, le député Abdoulaye Gounou voudrait savoir ce qu’il a fait pour rappeler à l’ordre son collaborateur.
« Il a attaqué la représentation nationale, est ce qu’il y a eu des sanctions? Si oui, lesquelles ? A mon sens, il doit aussi fait objet d’arrêt de rigueur… Est ce qu’il en a eu?« .
Pour Abdoulaye Gougou, ailleurs, Soumaïla Yaya serait déjà démis parce qu’il s’est attaqué à une institution; la deuxième institution du pays.