Après leur audition, le procès des 4 policiers déposés en prison pour violence sur un citoyen à Natitingou s’est ouvert ce mercredi 24 Avril. A la barre, 3 des 4 policiers ont plaidé non coupable.
Le procès de la bavure policière du 11 avril 2024, qui a conduit à l’arrestation de quatre fonctionnaires de police a démarré ce mercredi 24 avril au tribunal de Natitingou.
Selon Bip radio, lors de l’ouverture de l’audience, les policiers ont été les premiers à comparaître. Trois d’entre eux ont fait leur dépisition à la barre. Selon Bip radio, le quatrième policier, présumé responsable des coups portés à la victime, sera jugé dans le cadre d’une autre procédure en tant qu’officier de police judiciaire.
Dans leur déposition, les trois premiers policiers interrogés ont plaidé non coupable. Ils ont expliqué à la Cour, comme rapporté par Bip radio, que la victime agrippait le pied d’un des leurs. Les coups lui ont été portés afin de le faire lâcher prise. Selon leur témoignage, la victime démontrait une force extraordinaire, ce qui rendait difficile sa maîtrise.
La victime de l’incident et l’auteur de la vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux sont assistés par deux avocats, Me Aboubacar Baparape et Prisca Ogoubiyi. En revanche, les policiers impliqués ne sont pas accompagnés d’avocats lors de cette affaire.
Après le réquisitoire du Ministère public et les plaidoiries des avocats, le juge a renvoyé le dossier à demain jeudi 25 avril 2024 à 14h. Ce sera pour le délibéré.
Le substitut du procureur a requis 6 mois fermes avec une amende de 250.000 contre la victime, pour outrage à commandant de la force publique et violences à agent. Il requiert 6 mois de prison avec sursis et une amende de 150.000 francs Cfa contre l’auteur de la vidéo. Contre chacun des trois policiers ayant comparu ce mercredi, il a requis 8 mois de prison ferme, avec 250.000 francs cfa d’amende.
Pour rappel, le 11 avril dernier. la vidéo d’une bavure policière, devenue virale sur les réseaux sociaux, a révélé des images de policiers infligeant des coups à un civil.
Étendu au sol à côté d’une moto, l’homme a été frappé par les agents. Ces actes ont suscité une indignation généralisée sur les réseaux sociaux et au sein de la population, qui ont condamné la violence policière et réclamé justice pour la victime.