Par un message radio en date du 25 mars 2022, adressé au Directeur départemental de la police républicaine, le Préfet Alain Orounla demande que des mesures soient prises pour l’application stricte de l’arrêté n°0026, interdisant toutes manifestations du culte Egoun-goun dans le Littoral. A la suite de l’instruction du préfet, le maire Luc Atrokpo a tenu une séance de travail avec les responsables des associations du culte Egun-gun.
Le jeudi 07 Avril dernier, le maire de la Commune de Cotonou, Luc Atrokpo a tenu une séance de travail avec les responsables des associations des cultes « Egun-gun » du Littoral. Cette séance de travail fait suite à la décision du préfet du département du Littoral, Alain Orounla, invitant à la suspension jusqu’à nouvel ordre de toute activité liée au culte « Egun-gun » dans le Littoral.
La séance qui s’est tenue dans le cabinet du maire Luc Atrokpo en présence des troisième et premier adjoint au maire de Cotonou et en présence de certains cadres de la mairie vise à amener les différentes associations à parler le même langage et à mettre un terme aux différends existants entre elles. La première autorité de la ville de Cotonou a invité ses hôtes à travailler à la réunification afin de mettre fin aux mauvaises pratiques qui ont conduit l’autorité préfectorale à suspendre leurs activités dans la ville.
Les responsables des associations des cultes Egun-gun ont remercié le maire pour sa médiation et ont souhaité la poursuite des discussions sous sa houlette jusqu’à ce qu’un modus vivendi soit trouvé entre elles.
Rappelons que l’arrêté n°0026, interdisant toutes manifestations du culte Egoun-goun dans le Littoral pris par le préfet Alain Orounla vise à éviter les troubles à l’ordre public et les violences qui souvent exercées sur les populations lors des manifestations de ce culte.
En son temps, l’ancien préfet Modeste Toboula avait déjà pris pareille décision qui a été attaquée par un juriste devant la cour constitutionnelle. En effet, dans un recours déposé devant la cour, Landry Adelakoun avait demandé aux conseillers de la haute juridiction de faire constater à l’autorité préfectorale que sa décision est contraire à la constitution.
Mais la haute juridiction avait en son temps donné raison au Préfet Modeste Toboula. Selon la Cour, « l’arrêté n°8/0056/DEPLIT/SG/SCAD/SA du 13 mars 2018 portant suspension de toutes activités relatives à la sortie des “égoun-goun‟‟ dans le département du Littoral n’est pas contraire à la Constitution ».