L’ancien maire de la commune d’Akpro-Missérété, Michel Bahoun, a comparu le lundi 5 août 2024 devant les juges de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) dans une affaire portant sur 32 hectares de terrain.
L’ancien maire de la Commune d’Akpro-missérété, son successeur et huit autres personnes sont poursuivis devant la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme pour abus de fonction et escroquerie en parcelles. Ils sont accusés d’avoir exproprié les parcelles d’une collectivité lors des opérations de lotissement dans la commune.
Devant la cour spécialisée lundi, l’ex édile de l’hôtel de ville d’Akpro-missérété et ses co-accusés ont plaidé non coupable. Selon les informations de Banouto, le plaignant, représentant d’une collectivité, accuse les prévenus d’avoir vendu le terrain de sa famille après le lotissement de la zone.
Selon lui, sur les 32 hectares appartenant à sa collectivité, seulement 13 parcelles leur ont été attribuées, et cela après de nombreuses réclamations.
Dans sa déposition, le représentant de la famille a déclaré avoir informé que des membres du comité de lotissement avaient vendu des parcelles de la zone. Il a mentionné qu’un membre du comité aurait inscrit le nom d’une femme sur certaines parcelles pour les vendre. Cette femme est également poursuivie dans cette affaire.
La famille spoliée informe la Cour que l’État béninois a pris une partie de son domaine afin de construire la prison civile d’Akpro-Missérété. Une autre partie du domaine a été utilisée pour la construction de la gare routière de Gouako, tandis que l’ONG CIPCRE s’est également installée sur une portion du terrain. Malgré ces occupations, le représentant affirme que sa famille mérite bien plus que les 13 parcelles qui lui ont été attribuées.
Après la déposition du plaignant, la Cour a ordonné à la mairie d’Akpro-Missérété de répertorier rigoureusement les superficies occupées par la prison civile, la gare et l’ONG. Le juge a ensuite fixé la date du 25 novembre 2024 pour la poursuite du procès.