Accusé de sorcellerie, un octogénaire a échappé à la vindicte populaire à Pélébina, dans la commune de Djougou, département de la Donga, grâce à la prompte intervention du commissariat de Police.
L’arrondissement de Pélébina a été secoué par une affaire de sorcellerie ces derniers jours qui a engendré une vindicte populaire. Mais grâce à la prompte intervention du commissariat de Pélébina et des autorités locales, le pire a été évité de justesse.
En effet, après l’inhumation d’un homme décédé à Pélébina le samedi 4 mai 2024 des suites d’une longue maladie, les jeunes dudit village se sont révoltés, estimant que le départ ad patres des jeunes du village devenait récurrent. Dans son rôle de garant des traditions et du bien être de la population, le roi de ladite localité a sollicité les services d’un charlatan pour exorciser le mal.
Après les cérémonies, une rumeur mettant en cause un octogénaire du village comme le responsable des faits incriminés s’est propagée comme une trainée de poudre.
C’est alors qu’une foule s’est rendue au domicile de la personne soupçonnée en vue d’en découdre avec elle. Elle a été donc ligotée et présentée sur la place publique dudit village. Aussitôt informé, le Commissariat de l’arrondissement de Pélébina s’est rendu sur les lieux où étant, il a été affronté par une population en furie l’empêchant d’exfiltrer le mis en cause.
Grâce à la synergie d’action entre la Police républicaine, le Maire de COPARGO et le Chef d’Arrondissement de la localité, la personne soupçonnée a été arrachée des mains de ses bourreaux puis évacuée au Centre Hospitalier Départemental de la Donga. Dans la foulée, quelques meneurs et le présumé charlatan ont été interpellés avec l’appui du Peloton de Surveillance et d’Appui (PSA) de Djougou venue en renfort.
Cet incident marque, la résurrection d’un vieux phénomène, qui de par le passé, a causé la mise à mort de plusieurs personnes innocentes sur la base d’une simple suspicion. La Police républicaine invite les populations à savoir raison garder pour ne pas tomber sous le coup de la loi.