Depuis le lundi 6 mai, les minibus de la liaison Cotonou Porto-Novo sont en grève pour 72 heures.
Les conducteurs de ces mini- bus de transport en commun sont mécontents à cause des différentes mesures prises par les autorités dans le cadre de la deuxième phase de répression des infractions au code de la route..
Ils protestent particulièrement contre le port obligatoire de la ceinture de sécurité par les usagers de ces minibus communément appelés « Tokpa-Tokpa ». Ils estiment que la mise en Å“uvre de cette mesure serait difficile en raison de la conception de leurs véhicules.
Selon des sources proches des conducteurs, une réunion aurait apparemment eu lieu l’après-midi du lundi 6 mai avec le Directeur dépattemental de la Police Républicaine. C’est à la suite de cette réunion que les conducteurs ont décidé de se mettre en grève. Un mouvement d’humeur qui a eu son effet sur le terrain.
…Le calvaire des populations
Sur le terrain, la population a eu du mal à effectuer le trajet de Cotonou à Porto-Novo ou de Porto-Novo à Cotonou le lundi 6 mai. Les taxis inter urbains ont maintenu leurs activités mais ne peuvent visiblement pas répondre à la demande sur le terrain.
Les passagers ont afflué vers les divers points d’embarquement d’une compagnie de voyage qui s’est consacré exclusivement au trajet Cotonou Porto-Novo.
Ainsi, à chaque point d’embarquement, d’interminables rangs sont observés. Cette situation a eu des répercussions importantes sur la programmation de cette société de transport, qui avait misé sur la ponctualité et le confort de son service. Alors qu’habituellement, les départs s’effectuent toutes les 15 minutes, les passagers sont désormais contraints d’attendre qu’un bus soit disponible pour pouvoir embarquer, nous apprend La Nouvelle Tribune.
Cette attente pourrait durer une heure ou même plus. À côté, certains conducteurs de taxi-moto communément appelé Zém proposent de faire le trajet pour deux mille francs ou plus. Ceux qui sont pressés d’arriver à Cotonou n’hésitent pas à emprunter ce moyen de transport.
Cependant, ce mouvement d’humeur des tokpa-tokpa peut-il amener le gouvernement à reconsidérer sa position ? Difficile de le dire.