Les députés de la neuvième législature sont convoqués à la prochaine session extraordinaire qui s’ouvre le mercredi 21 février. Au cours de cette session où 12 dossiers sont inscrits à l’ordre du jour, deux propositions de loi seront en concurrence.
Au cours de la première session extraordinaire de l’année 2024 de l’Assemblée nationales, deux propositions de loi seront en concurrence. Il s’agit d’une part de la proposition de loi portant révision de la constitution et d’autre part, la proposition de loi portant modification et complétant le code électoral.
La première proposition de loi est celle introduite au parlement par le député Assan Séïbou donc porté par le groupe parlementaire Bloc Républicain. La seconde proposition est celle portée par Aké Natondé, président du groupe parlementaire union progressiste le renouveau.
Les deux propositions de loi alimentent depuis un moment le débat au sein de landerneau politique national. La proposition de loi portée par Aké Natondé est la conséquence d’une décision de la cour constitutionnelle. Mais en réponse à cette même décision, d’aucuns ont choisi de passer par la voie de la première proposition de loi, celle portant révision de la constitution.
Vu le peu de chance que dispose cette proposition de loi pour passer au regard de la passion qu’elle a déchainé, le groupe parlementaire union progressiste le renouveau s’est empressé d’élaborer une nouvelle proposition de loi, celle portant modification du code électoral.
Ainsi, les députés de la 9ème législature auront deux choix. Deux propositions de loi concurrentes. Celle de l’honorable Aké Natondé qui privera les élus de la 9è législature, du droit au parrainage des candidats à la présidentielle de 2026 et la proposition de loi de Assan Seïbou qui permet aux députés et aux maires actuellement en service de parrainer.
A la lumière des débats politiques de ces derniers jours, on peut présager un mauvais sort à la proposition de Assan Séïbou. Mais l’Assemblée nationales est un haut lieu politique où les pronostics sont souvent déjoués. Il ne sera donc pas surprenant que les deux propositions de loi aboutissent. Et pour se faire, il faut qu’il y ait trahison quelque part.