Deux hauts cadres de la Haute Autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) ont comparu ce lundi 19 Février devant la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).
Poursuivis pour abus de fonction dans le cadre de l’attribution de marchés publics, deux cadres de l’autorité de régulation et de la communication au Bénin ont comparu une nouvelle fois ce lundi devant la juridiction spéciale de Porto Novo.
Au cours de l’audience de ce jour, le ministère public a demandé une condamnation à 10 ans de prison ainsi que le paiement d’une amende s’élevant à plusieurs millions de F CFA.
L’ancien directeur des affaires financières (DAF) et l’assistant de la Personne responsable des marchés publics (PRMP) sont les deux cadres de la HAAC jugés dans cette affaire. Ils ont été placés sous mandat de dépôt en novembre 2023.
Les prévenus font face à la justice suite à une plainte déposée auprès de la Brigade économique et financière (BEF) par un ancien fonctionnaire de la HAAC, aujourd’hui responsable d’entreprise. Ce dernier a déclaré avoir été victime de chantage et de corruption de la part des deux accusés lors du processus d’attribution de deux marchés publics à son entreprise par la HAAC.
Sur un peu plus de 9 millions FCFA, obtenus dans le cadre de deux marchés publics, une somme représentant plus de la moitié devrait être versée en pots-de-vin aux deux cadres impliqués. Les anciens cadres de la HAAC, à savoir l’ex-DAF et l’assistant de la PRMP, ont catégoriquement nié ces accusations lors des audiences précédentes.
Ce lundi, le ministère public a présenté ses réquisitions. Il a demandé la relaxe, au bénéfice du doute, de trois personnes poursuivies sans mandat de dépôt. En revanche, il a requis une peine de dix (10) ans de prison, dont 5 ans de sursis, ainsi qu’une amende de 5 millions FCFA contre les deux principaux accusés, pour abus de fonction. Le représentant du ministère public a souligné qu’ils avaient violé les règles élémentaires de l’attribution des marchés publics.
Après les réquisitions du ministère public, la décision du juge en charge du dossier est attendue.