La branche du groupe jihadiste État islamique « impliquée » dans l’attaque qui a fait au moins 137 morts à Moscou « avait conduit ces derniers mois plusieurs tentatives » sur le « sol » français, a déclaré Emmanuel Macron ce lundi, après le relèvement du plan Vigipirate à son niveau maximal.
Alors que le Kremlin refuse toujours de commenter la revendication par l’État islamique (EI) de l’attentat qui a fait 130 morts en banlieue de Moscou, le président de la République appelle ce lundi les autorités russes à ne pas « utiliser ce contexte pour essayer de le retourner contre l’Ukraine ». Une allusion à la brève prise de parole de Vladimir Poutine, qui a pointé samedi une possible responsabilité ukrainienne, fermement réfutée par Kiev et les pays occidentaux.
« Retrouver le plus rapidement les coupables »
Le chef de l’État assure toutefois avoir proposé « aux services russes une coopération accrue »Â pour lutter contre les organisations terroristes. « Notre souhait est qu’on puisse retrouver le plus rapidement les coupables et que nous continuions de lutter efficacement contre ces groupes qui se projettent dans plusieurs pays ; la Russie, il y a quelques mois en Turquie, ils ont tenté la France un peu avant », a-t-il déclaré à son arrivée en Guyane.Â
C’est d’ailleurs par cette menace qu’Emmanuel Macron a justifié le relèvement du plan Vigipirate au niveau « urgence attentat », affirmant que la branche de l’EI qui a revendiqué l’attentat de Moscou – le groupe Etat islamique au Khorasan (EI-K) - « avait conduit ces derniers mois plusieurs tentatives »Â sur le « sol »Â français. « Et donc, compte tenu de ses ramifications et de ses intentions, par mesure de précaution mais avec des éléments crédibles et solides », il a été « décidé de hausser la posture de Vigipirate », qui avait été abaissée en janvier, a-t-il expliqué.