Les autorités haïtiennes ont demandé, vendredi, aux Etats-Unis et à l’ONU d’envoyer des troupes pour sécuriser les sites stratégiques du pays, au bord du gouffre, trois jours après l’assassinat du président Jovenel Moïse.
Malgré un calme précaire surtout à Port-au-Prince, l’incertitude règne toujours en Haiti, endeuillé par la mort du président Jovenel Moïse, assassiné à son domicile par un commando, le 7 juillet dernier ; un calme apparent que redoute les autorités.
Vendredi, le gouvernement a demandé aux Etats-Unis et à l’ONU d’envoyer des troupes pour sécuriser certains sites stratégiques du pays comme le port, l’aéroport et les terminaux pétroliers qui, selon les autorités, pourraient être visés par des individus mal intentionnés pour créer la confusion.
« Après l’assassinat du président, nous avons pensé que les mercenaires pourraient détruire quelques infrastructures afin de créer le chaos dans le pays. Au cours d’une conversation avec le secrétaire d’État américain et l’ONU, nous avions fait cette requête », a affirmé Mathias Pierre, ministre chargé des questions électorales.
Une demande express confirmée par le département d’Etat américain, qui par la voie d’un porte-parole, a indiqué que les autorités haïtiennes ont « demandé une aide sécuritaire et en matière d’enquête ». « Nous restons en contact régulier avec les responsables haïtiens pour discuter de la manière dont les États-Unis peuvent aider », selon le département d’État.
Du côté de l’ONU, l’on confirme également que le gouvernement haïtien avait bien fait cette demande en vue de protéger l’aéroport et les installations pétrolières, mais que cela nécessite une résolution du Conseil de sécurité.
D’après la police d’Haïti, 28 personnes, 26 Colombiens et 02 Américains d’origine haïtienne, ont participé à l’assassinat du président Jovenel Moïse, tué chez lui dans la nuit de mardi à mercredi. Au moins six de ces personnes auraient appartenu à l’armée colombienne. Dix-sept individus ont été arrêtés – quinze Colombiens et deux Américains,