Une Cubaine de 37 ans, ancienne maîtresse de Diego Maradona, accuse la légende de football de séquestration et d’abus sexuels. Ils auraient entretenu une liaison il y a une vingtaine d’années.
Mavys Alvarez Rego, une ancienne maîtresse de Diego Maradona, est sortie du silence pour porter des accusations graves sur la légende, décédée le 25 novembre 2020. Cette Cubaine de 37 ans, exilée à Miami aux Etats-Unis, a accusé l’Argentin de l’avoir séquestré et d’avoir perpétré plusieurs abus sexuels sur elle, comme le relate l’AFP. Les faits se seraient déroulés lorsque cette dernière était mineure sur l’île de Cuba, où Diego Maradona suivait une cure de désintoxication.
« J’ai été éblouie, il m’a conquise […]. Mais après deux mois tout a commencé à changer », a-t-elle raconté, affirmant que Maradona l’avait poussée « à consommer de la cocaïne, la rendant à son tour dépendante. Je l’aimais mais je le détestais aussi, j’ai même pensé au suicide. » Elle a indiqué que lors d’un voyage à Buenos Aires avec Maradona en 2001 pour une série d’hommages, avoir été retenue contre son gré pendant des semaines dans un hôtel par des proches de Maradona, interdite de sortie seule, et contrainte à une opération d’augmentation mammaire.
Une plainte déposée par une ONG
En plus de séquestration, l’Argentin est accusé par son ancienne maîtresse, avec qui la relation a duré « entre 4 et 5 ans », selon elle, de viol en une occasion à leur domicile de La Havane, ainsi que de plusieurs épisodes de violences physiques. Mavys Alvarez a témoigné cette semaine à Buenos Aires auprès d’un procureur argentin, saisi d’une plainte non par elle-même, mais par une ONG argentine « Fondation pour la paix », émue par les confessions de la Cubaine. La plainte porte notamment sur trafic d’être humain, privation de liberté, réduction en servitude, coups et blessures.
Cette mère de deux enfants a expliqué s’être ouverte sur les faits après tant d’années parce que Maradona est décédé. « J’ai fait ce que j’avais à faire, je laisse le reste à la justice. J’ai atteint mon objectif : dire ce qui m’est arrivé, pour éviter que cela arrive à d’autres, ou au moins que d’autres filles se sentent la force, le courage de parler. » Cinq proches de l’entourage de l’ancienne idole argentine mis en cause ont nié les faits ou leur implication, via leurs avocats.