Après les États-Unis, l’UE, l’Allemagne, la France et la Russie sont favorables à une discussion au sujet de la levée des brevets sur les vaccins anti-Covid.
Jusqu’ici réticent, Emmanuel Macron s’est dit, ce jeudi 6 mai, « tout à fait favorable à ce que la propriété intellectuelle soit levée ?sur les vaccins anti-Covid », au lendemain de l’annonce, en ce sens, par le président américain, Joe Biden. « Oui, nous devons évidemment faire de ce vaccin un bien public mondial? », a ajouté le chef de l’État français, en inaugurant le premier grand vaccinodrome à Paris, tout en soulignant que la priorité, à court terme, « était le don de doses et de produire en partenariat avec les pays les plus pauvres. »
Le 23 avril, il s’est dit opposé à la levée immédiate de la propriété intellectuelle, expliquant que le sujet n’était pas celui-là, mais celui du transfert de technologie.
« Transférer la technologie et du savoir-faire »
« Ce que j’ai dit simplement, ce qui est une réalité, c’est qu’aujourd’hui, vous avez un goulot d’étranglement, ce qui rend difficile l’accès au vaccin »?, a-t-il dit, ce jeudi, alors que l’UE s’est également dite prête à discuter ?d’une levée des brevets sur les vaccins anti-Covid.
« Vous pouvez transférer la propriété intellectuelle à des fabricants pharmaceutiques en Afrique, ils n’ont pas de plateforme pour produire de l’ARN messager. Notre sujet, c’est de transférer la technologie et du savoir-faire pour qu’il y ait des plateformes qui produisent des vaccins à ARN messager en Afrique, c’est ça, la clé »?, a poursuivi Emmanuel Macron.
« S’il y a eu un nationalisme vaccinal, il ne faut pas regarder du côté de l’Europe : nous avons dès le premier jour aidé nos alliés, nos partenaires, décidé d’exporter vers les pays les plus fragiles des doses », a-t-il plaidé. « L’Europe est le continent le plus généreux avec le reste du monde. Nous, sur les doses que nous avons produites, ce sont 65 millions environ qu’on a consommées pour nous et 45 millions qu’on a exportées. Aujourd’hui, sur les doses produites par exemple chez les Britanniques ou les Américains, il y a zéro dose exportée »?, a-t-il souligné.