L’Allemagne est en deuil. Horst Koehler, ancien président de la République fédérale d’Allemagne de 2004 à 2010, s’est éteint ce samedi 1er février à Berlin à l’âge de 81 ans, des suites d’une maladie foudroyante. L’annonce a été faite par la présidence allemande, qui a précisé que l’ancien chef de l’État était entouré de sa famille au moment de son décès.
Homme d’État respecté, Horst Koehler a marqué son mandat par un engagement fort en faveur des affaires économiques et européennes. Ancien directeur du Fonds monétaire international (FMI) de 2000 à 2004, il a su mettre son expertise au service du pays et de l’Union européenne. Il a notamment plaidé pour une coopération économique accrue et une gestion rigoureuse des finances publiques.
Durant son passage à la présidence, bien que cette fonction en Allemagne soit essentiellement honorifique, il s’est efforcé de donner une dimension morale et visionnaire à son rôle. Ses prises de position sur la mondialisation, le développement durable et la responsabilité de l’Allemagne dans le monde ont suscité un large écho.
Son mandat fut toutefois marqué par une controverse qui mena à sa démission en 2010, une décision rare dans l’histoire politique allemande. Il avait alors été vivement critiqué pour des propos liant l’engagement militaire de l’Allemagne à des intérêts économiques. Une polémique qu’il avait jugée injuste, préférant quitter ses fonctions.
Au-delà de son action politique, Horst Koehler laisse l’image d’un homme intègre, impliqué dans la construction européenne et dans les débats de son temps. Son décès marque la disparition d’une figure respectée de la scène allemande et internationale.