Les Sud-Africains se rendent aux urnes aujourd’hui pour des élections législatives. Près de 28 millions d’électeurs sont appelés à voter pour élire les 400 députés de l’Assemblée nationale, qui désigneront ensuite le prochain président de la République.
Les bureaux de vote ont ouvert leurs portes tôt ce mercredi, accueillant des milliers d’électeurs dans tout le pays. Depuis lundi, les personnes à mobilité réduite ont pu voter par anticipation. Aujourd’hui, les files d’attente s’allongent dans les agglomérations sud-africaines pour ce vote très déterminant pour les enjeux politiques du pays.
L’ANC, au pouvoir depuis la fin de l’apartheid en 1994, fait face à une période de turbulences. Le parti est miné par des allégations persistantes de corruption et des divisions internes qui ont sapé sa crédibilité auprès de l’électorat. Ces problèmes, combinés à un taux de chômage des jeunes atteignant 59 %, ont alimenté un sentiment de mécontentement croissant. De nombreux Sud-Africains aspirent à un changement de direction et à des solutions concrètes pour revitaliser l’économie et améliorer les conditions de vie.
Pour l’ANC, ces élections représentent un défi majeur. Une perte de majorité signifierait non seulement une réorganisation politique, mais aussi une potentielle remise en question de son leadership. Les partis d’opposition, tels que le Democratic Alliance (DA) et les Economic Freedom Fighters (EFF), espèrent capitaliser sur le mécontentement général pour gagner du terrain et influencer la formation du prochain gouvernement.