Un avion qatari transportant une équipe technique s’est posé mercredi à Kaboul, la capitale afghane, afin de discuter de « la reprise des opérations à l’aéroport », a indiqué à l’AFP une source proche du dossier.
Un avion qatari transportant une équipe technique s’est posé mercredi à Kaboul, moins de 48 heures après le départ des Américains de la capitale afghane, afin de discuter de « la reprise des opérations de l’aéroport », a indiqué à l’AFP une source proche du dossier. Il s’agit du premier appareil étranger à atterrir à Kaboul depuis le départ lundi des derniers soldats américains de la capitale afghane.
« Même si aucun accord final n’a été obtenu sur la fourniture d’une assistance technique, une équipe du Qatar a entamé une discussion sur la base d’une requête de l’autre partie », a-t-elle précisé. Le Qatar entretient des relations étroites avec les talibans, nouveaux maîtres de Kaboul, et joue un rôle central dans les négociations entre le régime islamiste et la communauté internationale.
Assurer « la liberté de mouvement en sécurité »
Le Boeing C-17A Globemaster s’est posé sur le tarmac de l’aéroport de Kaboul. « Les discussions sont toujours en cours sur les questions de sécurité », a indiqué la même source. « L’objectif est de reprendre les vols vers et en provenance de Kaboul, pour l’assistance humanitaire et pour assurer la liberté de mouvement de façon sûre et en sécurité, y compris la reprise des évacuations », selon elle.
Le Qatar avait joué le rôle de médiateur dans le processus de paix entre le gouvernement afghan et les talibans avant la prise le 15 août du pouvoir par les islamistes. Il a gardé depuis, un lien privilégié avec les talibans. Le riche émirat gazier est actuellement au cœur des attentions de la communauté internationale, pour sa capacité à communiquer avec les nouveaux maîtres de Kaboul.
« En tant que médiateur juste et neutre ces dernières années entre les talibans et les États-Unis, ou entre les talibans et les autres parties afghanes, nous avons bâti une confiance » avec tous les protagonistes, a fait valoir mercredi le chef de la diplomatie qatarie Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani. « Cet investissement a produit cette confiance. Nous avons tous besoin de l’utiliser […] pour l’avenir de l’Afghanistan. »