Quatre journalistes de la rédaction arabophone de France 24 ont été suspendus après avoir été accusés d’avoir publié des messages antisémites sur les réseaux sociaux. Une enquête interne a été ouverte par la chaîne publique.
L’organisation de veille médiatique CAMERA (Committee for Accuracy in Middle East Reporting in America), aux positions pro-Israël, a publié le 6 mars dernier une enquête, reprise par le Centre Simon Wiesenthal, révélant des messages antisémites de quatre journalistes arabophones de France 24. En réaction, France 24 a publié ce 12 mars un communiqué visant à « rappeler l’attachement de toutes ses antennes à lutter contre toute forme de discrimination », et annonçant l’ouverture d’un « audit interne après la mise en cause de quatre journalistes de sa rédaction arabophone ».
« Par mesure conservatoire, et comme le prévoit ce type de procédure, les quatre journalistes concernés ont été dispensés d’activité dans l’attente des résultats de l’audit », écrit la direction de France 24.
Les quatre journalistes ont fait l’objet de mises en cause par l’ONG américaine CAMERA, reprises par le Centre Simon Wiesenthal. Captures d’écran à l’appui, CAMERA les a accusés d’avoir publié par le passé des messages antisémites ou violemment anti-israéliens sur leurs réseaux sociaux. Parmi eux, figurent une correspondante au Liban, une correspondante à Jérusalem et une correspondante à Genève.
« Levez-vous, monsieur Hitler, levez-vous »
Selon CAMERA, la journaliste correspondante au Liban proclamait dans d’anciens messages : « C’est à chaque Palestinien de tuer un juif, et l’affaire est close » ou encore « Levez-vous, monsieur Hitler, levez-vous, il y a des personnes qui doivent être brûlées ».
D’autres messages exhumés par l’ONG prenaient parti contre Israël dans le conflit israélo-palestinien. « La charte de déontologie de France Médias Monde […] prévoit que les journalistes du groupe, lorsqu’ils publient sur des blogs, forums, sur les réseaux sociaux et tout espace dédié à l’échange public d’informations, doivent veiller « au respect des règles professionnelles et déontologiques […] et à ne pas violer les valeurs d’éthique, d’indépendance et d’impartialité de l’entreprise » », a souligné France 24 dans son communiqué.