Le Bénin a enfin réagi à la dénonciation de l’accord militaire signé avec le Niger dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. En dénonçant cet accord, les nouvelles autorités nigériennes sont dans une démarche de rupture, mais Cotonou ne l’entend pas de cette oreille et ne veut d’ailleurs pas discuter avec la junte.
Pour le porte-parole du gouvernement béninois, il n’y a pas de discussion à faire avec la junte à propos de l’accord militaire. En clair, Wilfried Léandre Houngbédji disqualifie les putschistes. Il ne leur reconnaît aucune légitimité leur permettant d’évoquer ce sujet. « Notre partenaire, c’est le Niger. Ce n’est pas la junte. Il n’y a rien à leur dire », a-t-il indiqué selon les propos rapportés par LNT.
Cette déclaration du porte-parole de l’exécutif réaffirme la position du Bénin dans la crise nigérienne. Le pays a condamné le coup d’État et apporte un soutien visible aux mesures de la CEDEAO visant à libérer et à réinstaller Mohamed Bazoum. « Au jour d’aujourd’hui, nous n’avons aucun interlocuteur valable au Niger en dehors du président (Mohamed Bazoum) démocratiquement élu », a dit Wilfried Léandre Houngbédji.
Comme l’avait déjà indiqué le ministre béninois des Affaires étrangères, le Bénin ne se positionne pas contre le Niger, mais milite pour le retour de la démocratie au Niger. Pour le patron de la diplomatie béninoise, il n’est pas question de cautionner l’acte des putschistes.