Les violences électorales survenues en 2021 ont été abordées ce dimanche 26 décembre 2021 sur l’émission « 90 minutes pour convaincre ». A l’occasion, le député Benoît Dègla, membre de la mouvance présidentielle, a déploré les faits qui se sont produits dans une partie du pays, notamment dans la 10ème circonscription électorale dont il est originaire.
Les violences électorales qui se sont éclatées dans plusieurs villes du pays, à la veille de l’élection présidentielle, ont occasionné des dégâts matériels et humains. « Une partie de notre pays a été prise d’assaut violemment par des inconnus. Des voies ont été barrées, des maisons brûlées, des biens saccagés. Moi-même qui vous parle, j’ai failli en être victime. J’étais au cÅ“ur de la zone », a confié le député Benoît Dègla.
Pour le député de la 10ème circonscription électorale, ces événements malheureux qui touchent le Bénin depuis quelques années constituent un coup à la démocratie. « C’est dommage que notre démocratie, qu’on le veuille ou pas, ait pris un coup », a-t-il déploré. Subtilement, le parlementaire attribue ces événements à un mouvement qu’avait lancé une partie de l’opposition.
« Au nom d’un certain « 5 ans ou rien » »
Selon Benoît Dègla, le président Patrice Talon avait jeté les bases d’une élection présidentielle transparente et apaisée. Mais le mouvement « 5 ans ou rien » est venu tout remettre en cause. « Avec les propos tenus par le Chef de l’Etat, sa volonté de tenir une élection ouverte, on a pensé vraiment que ces élections, ces campagnes, allaient se dérouler dans des conditions bon enfant. Malheureusement, il s’est fait qu’au nom d’un certain « 5 ans ou rien », il y a eu des situations qui ont entraîné dans notre pays, ce que vous avons connu », a déclaré l’ancien ministre de la Sécurité.
Il déplore les arrestations, condamnations et les morts liés à cette situation. Dans le cadre des échéances électorales qui s’annoncent, le parlementaire pense que les actes de violence ne doivent plus avoir droit de cité. « Pour 2023, il faudrait qu’on évite cela. Nous sommes dans un Etat de droit. Ça tout, le monde doit le savoir », a martelé Benoît Dègla
Selon le rapport 2020-2021 de la Commission Béninoise des Droits de l’Homme (CBDH), les violences électorales de 2021 ont fait au moins cinq (05) morts. Contrairement au chiffre de la Commission, le ministre de la sécurité Sacca Lafia avait signalé que les affrontements ont occasionné vingt et un (21) blessés par balles parmi les agents des Forces de défense et de sécurité et causé d’énormes dégâts matériels chiffrés en milliards de FCFA. Il avait précisé qu’aucun corps n’a été retrouvé et qu’aucune déclaration de décès n’a été enregistrée.