Le mercredi 10 novembre 2021, le Département de Sociologie et Anthropologie de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) a enregistré un nouveau docteur. Il s’agit de Florent Eustache Hessou dont la thèse porte sur la sorcellerie. Un sujet de recherche particulier qui a suscité une folle polémique sur les réseaux sociaux.
« Représentations sociales de la sorcellerie (AZE) chez les fon du Sud-Bénin », c’est le thème sur lequel Florent Eustache Hessou a soutenu sa thèse de doctorat ce mercredi. Le thème est évocateur et à juste titre, il a suscité des commentaires dans l’opinion. Mais selon le nouveau docteur, les gens ont travesti les fruits de ses recherches et ont écrit beaucoup de « conneries ».
Sur les réseaux sociaux, les gens ont tellement écrit. C’est normal, le sujet s’y prête. Je ne suis pas un sorcier. Je ne suis pas allé là où les sorciers dépècent leurs viandes, mais j’ai travaillé sur les représentations sociales. C’est à dire, ce que les Béninois pensent de la sorcellerie.
Florent Eustache Hessou
Selon le chercheur, le concept « azétologie » attribué à sa thèse est également une pure imagination. « Les gens écrivent des conneries. Ils ont même attribué le concept d’azétologie. Moi je n’ai jamais travaillé sur azétologie. Ce mot n’existe nul part dans ma thèse », a-t-il précisé.
Ce qu’il faut retenir des résultats de recherche de Florent Eustache Hessou, c’est que la sorcellerie n’est pas aussi mauvaise comme les gens tentent de le faire croire. « Tout le monde dit que la sorcellerie est mauvaise. Mais est ce qu’il y a un concept au monde qui soit à 100% négatif, sans aucune positivité ? », s’est-il demandé. Pour le sociologue, la sorcellerie peut être vue sur le plan scientifique, au delà de tout ce que les profanes racontent.
La sorcellerie a certes des aspects positifs. Mais chez nous au Bénin, ce sont les aspects néfastes qui sont en vogue. Lui-même l’a précisé dans sa thèse : 41 formes dont une seule positive, celle qui cherche à se protéger contre les 40 restant.