Le Togo s’apprête à entériner le nouvel accord monétaire devant refonder le partenariat entre la France et les États membres de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA), en prémisse à la naissance de la monnaie unique ouest-africaine. Le gouvernement, réuni en conseil des ministres mercredi a adopté en ce sens un avant-projet de loi.Â
Le Togo est sur le point de signer l’accord d’Abidjan et a adopté un projet de loi dans ce cadre. Selon la présidence, le texte sollicite l’autorisation du parlement pour la ratification du nouvel accord monétaire. Selon l’exécutif, le nouvel accord dit Accord d’Abidjan “constitue une avancée majeure réalisée dans l’intégration économique et monétaire des huit pays membres de l’UMOA, en mettant en place les bases de leur adhésion à l’ECO, projet de monnaie unique de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)”.
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La réforme, déjà entérinée par les parlements français (janvier 2021) et ivoirien (juillet 2021), s’articule essentiellement autour du changement de nom, passant du Franc CFA à “l’ECO », éponyme au projet de monnaie unique CEDEAO. Ensuite, viennent la suppression du compte d’opérations auquel étaient affectées les réserves de change des pays de l’UEMOA, et le retrait des représentants de l’Etat français des instances de la BCEAO.
En ce qui concerne le projet de monnaie unique de la CEDEAO, l’organisation régionale réunie à Accra en juin dernier, a repoussé son lancement à 2027 avec l’adoption d’un nouveau pacte de convergence de stabilité macro-économique.
Pour rappel, jusqu’ici, le Togo est le seul pays ouest-africain à avoir réussi à atteindre les critères de convergence fixés pour l’adoption de l’Eco comme monnaie unique communautaire. Il s’agit notamment pour les Etats de maintenir un déficit inférieur à 3%, un taux d’inflation maximum de 10%, et un ratio Dette/PIB inférieur à 70%.