L’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Unicef et l’Alliance du vaccin (Gavi) ont annoncé l’acheminement de 18 millions de doses du premier vaccin antipaludique RTS,S dans 12 pays d’Afrique dont le Béni jusqu’en 2025.
Le vaccin RTS,S, mis au point par le groupe pharmaceutique britannique GSK, a déjà été administré à plus de 1,7 million d’enfants dans trois pays africains – le Ghana, le Kenya et le Malawi – dans le cadre d’un programme pilote. Il s’est avéré sûr et efficace, entraînant une réduction substantielle des formes graves du paludisme et une baisse des décès d’enfants. Selon l’OMS, l’attribution des doses a été décidée sur la base des principes énoncés dans le cadre régissant l’attribution des vaccins antipaludiques en cas de stocks limités, qui donne la priorité aux zones qui en ont le plus besoin et où le risque de maladie et de décès dus au paludisme chez les enfants est le plus élevé.
En plus des trois pays tests, qui continueront à recevoir des doses, neuf autres pays bénéficieront des doses. Parmi ces neuf pays figure le Bénin, aux côtés du Burkina Faso, du Burundi, du Cameroun, de la République démocratique du Congo, du Liberia, du Niger, de la Sierra Leone et de l’Ouganda. Les premiers vaccins devraient arriver au cours du dernier trimestre 2023, pour être déployés début 2024.
Selon Thabani Maphosa, directrice administrative de la mise en Å“uvre des programmes nationaux de Gavi, l’Alliance du Vaccin, ce vaccin peut avoir une incidence majeure sur la lutte contre le paludisme et, s’il est déployé à grande échelle parallèlement à d’autres interventions, permettre de prévenir des dizaines de milliers de décès chaque année . «Â Alors que nous coopérons avec les fabricants pour accroître l’offre, nous devons nous assurer que les doses dont nous disposons sont utilisées aussi efficacement que possible, c’est-à-dire appliquer tous les enseignements tirés de nos programmes pilotes à mesure que nous étendons nos activités pour couvrir 12 pays au total. », a t-elle ajouté.
Il est important de noter que le paludisme reste l’une des maladies les plus meurtrières d’Afrique, où il tue près d’un demi-million d’enfants de moins de 5 ans chaque année. En 2021, 96% des décès dus au paludisme dans le monde se sont produits en Afrique. L’introduction du vaccin antipaludique est donc une avancée importante dans la lutte contre la maladie.
L’OMS, l’Unicef et Gavi estiment que la demande mondiale annuelle de vaccins antipaludiques devrait être de 40 à 60 millions de doses d’ici à 2026, puis entre 80 à 100 millions de doses chaque année d’ici à 2030. Un deuxième vaccin antipaludique, le R21/Matrix-M développé par l’université d’Oxford et produit par le Serum Institute en Inde (SII), est également en cours d’examen pour une préqualification par l’OMS.
À propos de Gavi, l’Alliance du Vaccin
Gavi, l’Alliance du Vaccin est un partenariat public-privé qui aide à vacciner la moitié des enfants du monde contre certaines des maladies les plus mortelles. Gavi rassemble les gouvernements de pays en développement et de pays donateurs, l’Organisation mondiale de la Santé, l’UNICEF, la Banque mondiale, l’industrie des vaccins, des organismes techniques, la société civile, la Fondation Bill et Melinda Gates et d’autres partenaires du secteur privé.