A l’aube des célébrations de la fête nationale le 24 août, le dirigeant ukrainien, Volodymyr Zelensky s’est inquiété, dans son allocution vidéo quotidienne au soir du vendredi 20 août, du fait que la Russie puisse entreprendre « quelque chose de cruel » cette semaine.
Dans son adresse vidéo quotidienne à ses concitoyens sur Telegram, vendredi soir, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a alerté sur la possibilité d’une action « cruelle, quelque chose de particulièrement odieux »Â de la part de la Russie au cours de la semaine à venir.
Ce, alors que se profile le 24 août, date de l’indépendante du pays et qui marquera égalemement le sixième mois de guerre avec la Russie. « Nous nous préparons activement à la nouvelle semaine, qui est très importante pour nous tous, pour notre pays. Notre jour du drapeau, notre jour de l’indépendance est à venir. La commémoration des vétérans de la guerre pour la liberté de l’Ukraine est à venir. »Â Il a également ajouté que « cette année, on peut littéralement sentir dans l’air de la Crimée que l’occupation y est temporaire, et que l’Ukraine revient.«
Zelensky affirme avoir préféré ne pas prévenir son peuple de l’invasion russe
Au cÅ“ur d’une interview fleuve donnée au Washington Post et publiée le mardi 16 août, le président ukrainien a reconnu ne pas avoir informé son peuple de l’imminence d’une invasion russe, ou du moins d’avoir minimisé son impact. «Si nous avions répandu le chaos dans la population avant l’invasion, les Russes nous auraient dévorés», a-t-il justifié auprès du quotidien américain. Le chef d’État explique en effet avoir craint une panique généralisée et une fuite massive du pays.
Mais aussi un effondrement économique fatal. «Si nous avions communiqué (sur l’invasion, NDLR), alors j’aurais perdu 7 milliards de dollars par mois depuis octobre dernier, et au moment où les Russes ont attaqué, ils nous auraient battus en trois jours», a-t-il estimé. Volodymyr Zelensky indique ainsi que les Ukrainiens ont retiré d’importantes sommes d’argent de leurs comptes les semaines qui ont précédé la guerre, en sachant pertinemment «que cela affecterait l’économie du pays». Selon lui, évoquer la menace d’une entrée en guerre n’aurait fait qu’accentuer ce phénomène.