Le statut d’observateur à l’Union Africaine accordé à Israël, ne fait pas l’unanimité au sein de l’organisation. Alors que l’Algérie, le Nigéria et d’autres pays s’opposent à cette décision, le Maroc et certains pays alliés soutiennent la faveur accordée à l’Etat hébreux.
En juin dernier, la hiérarchie de l’Union Africaine a pris une décision unilatérale, accordant le statut d’observateur à l’Israël. Cette décision qui a suscité moults réactions et continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive au sein de l’organisation intergouvernementale d’Etats africains. Ce samedi, le chef de la diplomatie marocaine, Ramtane Lamamra, a accusé le Maroc d’avoir fait capoter la proposition d’Alger de retirer le statut d’observateur à Israël au sein de l’Union africaine lors de la 39e session ordinaire du Conseil exécutif de l’UA qui a clôturé, vendredi, ses travaux à Addis Abeba.
Evoquant la question ayant suscité un vif débat et qui devra finalement être tranchée en février 2022, Lamamra a mis en garde contre une « division des pays africains ». Pour lui, la décision offrant le statut d’observateur à l’Israël est « d’aussi bien regrettable que dangereuse ». Ramtane Lamamra, s’est également plaint que la position de l’Algérie et du Nigeria soit « contrée par le Maroc et certains de ses plus proches alliés dont la République démocratique du Congo ».
Israël a rejoint l’Union africaine le 22 juillet en tant qu’État observateur. En août, 14 des pays membres de l’UA ont formulé une demande d’explications à l’endroit de la hiérarchie.