Alors que l’Ukraine compte ses morts (au moins 18) après une frappe russe lundi sur un centre commercial à Krementchouk , l’armée russe affirme avoir en fait frappé un dépôt d’armes, entraînant des explosions et qui, selon Moscou, ont mis le feu à un centre commercial désaffecté.
Le ministère de la Défense a dans son communiqué quotidien assuré avoir détruit avec des missiles de «haute précision» des entrepôts d’armements livrés par les Occidentaux qui se situaient sur le territoire d’une usine de véhicules de chantier mitoyenne du centre commercial. «Les détonations des munitions destinées à des armes occidentales ont provoqué l’incendie (…) d’un centre commercial qui n’était pas ouvert», a affirmé l’armée russe.
L’Ukraine a de son côté dès lundi dénoncé une attaque ayant ravagé un centre commercial bondé, faisant au moins 18 morts selon un bilan encore provisoire. L’Ukraine est également resté silencieuse sur la présence d’entrepôt d’armes dans les périmètres proches du centre commercial, comme l’affirme Moscou.
Une guerre de l’information
Après l’explosion du centre commercial, l’Ukraine n’avait pas précisé que ledit centre commercial était déjà désaffecté et a indiqué que le centre était « très fréquenté ». Egalement, sans aucune preuve ni vérification, la frappe a été qualifiée de « crime de guerre » par les pays du G7.
De son côté, Moscou n’a pas non plus reconnu de bavure ayant entraîné des victimes civiles. Depuis l’offensive lancée contre l’Ukraine le 24 février, la Russie a systématiquement rejeté toutes les accusations de frappes ou de crimes ayant visé des civils, parlant de mises en scène ou rejetant la faute sur l’adversaire.